Revue de presse Corée du Sud - 6 juillet 2016

La Corée du Sud : reprise de la guerre des hauts-parleurs

Les autorités sud-coréennes ont annoncé le doublement du nombre de "haut-parleurs anti-nord-coréens" le long de la frontière, avant la fin de l’année. Copie d'écran du Korea Herald, le 6 juillet 2016.
Les autorités sud-coréennes ont annoncé le doublement du nombre de "haut-parleurs anti-nord-coréens" le long de la frontière, avant la fin de l’année. Copie d'écran du Korea Herald, le 6 juillet 2016.
Korea Herald – La guerre psychologique reprend. Ce mercredi 6 juillet, les autorités militaires sud-coréennes ont annoncé qu’elles prévoient de doubler le nombre de « haut-parleurs anti-nord-coréens » le long de la frontière avant la fin de l’année. Cette mesure intervient en représailles aux tirs de missiles des 22 et 23 juin (voir notre Revue de presse du 23 juin) et du quatrième test nucléaire de janvier. Selon les autorités, « Le but est également d’informer correctement les militaires et ressortissants nord-coréens de la réalité, à savoir que le régime de Kim trompe son peuple et que sa double politique de développement économique et nucléaire nuit à l’économie. »

L’annonce a été très mal perçue côté nord-coréen. « La Corée du Sud et les États-Unis seront punis en conséquence s’ils continuent leurs provocations le long de la frontière », a averti le régime de Kim Jong-un dans une lettre ouverte, selon des propos rapportés par un autre article du Korea Herald.

Après avoir mis un terme aux opérations de déstabilisation psychologique à l’issue d’un accord en 2004, Séoul a repris cette vieille stratégie l’année passée, rappelle le Korea Herald, alors que la Corée du Nord avait blessé deux soldats sud-coréens à la frontière. Actuellement, l’armée sud-coréenne dispose de 11 haut-parleurs le long du 38ème parallèle. Avec 20 haut-parleurs, les messages pourront être entendus à plus de 10 kilomètres.

Cette stratégie de guerre psychologique a pour but de faire monter la pression. Depuis des années les deux Corées s’opposent ainsi régulièrement de chaque côté de la DMZ : du Nord viennent de la musique militaire et des louanges du régime, et du Sud, des messages de démocratie mais aussi de la musique américaine et de la K-pop.

Soutenez-nous !

Asialyst est conçu par une équipe composée à 100 % de bénévoles et grâce à un réseau de contributeurs en Asie ou ailleurs, journalistes, experts, universitaires, consultants ou anciens diplomates... Notre seul but : partager la connaissance de l'Asie au plus large public.

Faire un don
[asl-front-abonnez-vous]
[asl-front-abonnez-vous]