Revue de presse Birmanie - 1er juillet 2016

Birmanie : les agriculteurs ont peur de la concurrence de l'ASEAN

Parmi les agriculteurs birmans, ce sont surtout les producteurs de riz qui craignent la concurrence thaïlandaise et vietnamienne. Copie d'écran du Myanmar Times, le 1er juillet 2016.
Parmi les agriculteurs birmans, ce sont surtout les producteurs de riz qui craignent la concurrence thaïlandaise et vietnamienne. Copie d'écran du Myanmar Times, le 1er juillet 2016.
Myanmar Times – Trois ans. C’est la durée de la « période de grace » accordée à la Birmanie, au Laos, au Cambodge et au Vietnam avant qu’ils ne doivent eux aussi se plier aux règles du libre échange des biens et des services dans le cadre de la Communauté économique de l’ASEAN (AEC), mise en place le 31 décembre 2015 (voir notre article sur le sujet). S’il leur reste deux ans et demi avant échéance, les agriculteurs birmans ne cachent par leur inquiétude – devant le riz thaïlandais par exemple, « meilleur et moins cher que le riz birman ».

U Myint San, directeur du Myanmar Research Centre for Economic Development, explique : « Les agriculteurs birmans souffriront s’ils n’arrivent pas au même niveau de qualité et au même prix que les produits importés. Des importations de bonne qualité sont une bonne nouvelle pour la population, mais pas pour les producteurs locaux. Aujourd’hui, nous pouvons encore taxer les produits importés à 5% – mais en 2018, cela tombera à 0%. » Cependant, l’AEC n’effraie pas tous les agriculteurs : les producteurs birmans de haricots, par exemple, seront avantagés. Leurs compétiteurs australien, américain et sénégalais sont en effet trop éloignés géographiquement, et ne font évidemment pas partie de l’ASEAN… Enfin, concernant le marché du poisson, tous les Etats membres de l’organisation se situent sur un pied d’égalité, conclut le Myanmar Times – bien que le secteur birman souffre des inondations récurrentes.

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