Revue de presse Malaisie - 29 juin 2016

Malaisie : le mufti et l'Etat Islamique

Le premier ministre, Najib Razak est critiqué pour fermer les yeux sur la propagande menée par l'Etat islamique. Copie d'écran du Malaysiakini, le 29 juin 2016.
Le premier ministre, Najib Razak est critiqué pour fermer les yeux sur la propagande menée par l'Etat islamique. Copie d'écran du Malaysiakini, le 29 juin 2016.
Malaysiakini – Le G25, une association de musulmans modérés pointe du doigt Abdul Tahman Osman. Le mufti est accusé de favoriser les intérêts de l’Etat islamique en Malaisie. « D’après l’Etat islamique (EI) il serait permis de prendre le sang [tuer] des non musulmans ou d’autres car ils ont un point de vue différent sur l’islam », affirme le G25 qui s’insurge : « Ce raisonnement est très dangereux pour notre pays multi-racial et multi-religieux. Le gouvernement et les autorités devraient urgemment s’emparer de ce problème. »

Le mufti Abdul Rahman Osman avait déclaré « haram » (pêché), le Democratic Action Party (DAP), à majorité chinoise et première force d’opposition au gouvernement malaisien de Najib Razak. Le DAP est « opposé à l’instauration d’un code pénal islamique », régi par les « hudûd », précise le site « haram » s’appliquait à tous ceux qui s’opposaient à l’Islam.

Cette affaire intervient dans un contexte où l’attitude du Premier ministre Najib Razak face à l’EI est contestée. « Les Malaisiens ne peuvent qu’acquieser les condamnations d’Erdogan sur la violence et le terrorisme », affirme dans un autre article Malaysiakini. Le journal reprend l’argumentaire du président turc, après l’attaque de l’aéroport d’Istanbul, attribuée à l’EI par les autorités d’Ankara et qui a fait au moins 41 morts hier mardi 28 juin. Le même jour, une grenade a explosé dans un bar à Puchong (au sud de la Malaisie), faisant huit blessés. Une attaque revendiquée par l’EI. Le journal malaisien attaque le Premier ministre, accusé d’« avoir échoué à se dresser contre les prêcheurs officiels de l’Etat islamique », faisant référence aux propos du mufti Abdul Rahman Osman. A l’échelle internationale, Najib Razak dénonce l’extrémisme religieux, affirme le quotidien qui déplore une attitude bien différente sur le plan local.

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