Malaisie : le mufti et l'Etat Islamique
Le mufti Abdul Rahman Osman avait déclaré « haram » (pêché), le Democratic Action Party (DAP), à majorité chinoise et première force d’opposition au gouvernement malaisien de Najib Razak. Le DAP est « opposé à l’instauration d’un code pénal islamique », régi par les « hudûd », précise le site « haram » s’appliquait à tous ceux qui s’opposaient à l’Islam.
Cette affaire intervient dans un contexte où l’attitude du Premier ministre Najib Razak face à l’EI est contestée. « Les Malaisiens ne peuvent qu’acquieser les condamnations d’Erdogan sur la violence et le terrorisme », affirme dans un autre article Malaysiakini. Le journal reprend l’argumentaire du président turc, après l’attaque de l’aéroport d’Istanbul, attribuée à l’EI par les autorités d’Ankara et qui a fait au moins 41 morts hier mardi 28 juin. Le même jour, une grenade a explosé dans un bar à Puchong (au sud de la Malaisie), faisant huit blessés. Une attaque revendiquée par l’EI. Le journal malaisien attaque le Premier ministre, accusé d’« avoir échoué à se dresser contre les prêcheurs officiels de l’Etat islamique », faisant référence aux propos du mufti Abdul Rahman Osman. A l’échelle internationale, Najib Razak dénonce l’extrémisme religieux, affirme le quotidien qui déplore une attitude bien différente sur le plan local.
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