Revue de presse Pakistan - 27 juin 2016

Pakistan : la stratégie des lobbys pour séduire le Congrès américain

Le Pakistan veut renouer avec la tradition des lobbys avec les Etats-Unis. Une première depuis 2013. Copie d'écran de Dawn, le 27 juin 2016.
Le Pakistan veut renouer avec la tradition des lobbys avec les Etats-Unis. Une première depuis 2013. Copie d'écran de Dawn, le 27 juin 2016.
Dawn« Le Pakistan est bien à la recherche d’un lobbyiste », a affirmé le porte-parole de l’ambassade pakistanaise à Washington. Mais « aucune décision n’a été prise », assure Dawn ce lundi 27 juin. Les derniers événements, dont le « soutien américain à l’adhésion de l’Inde au groupe des fournisseurs de nucléaire », ont en effet achevé de convaincre Islamabad d’installer un lobbyiste aux Etats-Unis.

Car depuis juillet 2013 et l’arrivée au pouvoir de la Ligue musulmane du Pakistan (PML-N), le pays n’avait pas renouvelé de contrat avec des lobbyistes. Le précédent gouvernement, mené par le Parti du peuple du Pakistan (PPP), avait porté son choix sur l’entreprise Locke Lord Strategies et l’un de ses partenaires, Mark Siegel, un ancien ami de l’ex-Premier ministre Benazir Bhutto. Le quotidien pakistanais déplore également le « peu d’influence » de Locke Lord au Congrès américain.

Après l’expiration de ce contrat, le PML-N avait décidé de confier la tâche aux diplomates pakistanais, une tâche « décemment effectuée pendant un an et demi », affirme Dawn. Mais les relations entre les Etats-Unis et le Pakistan se sont « dégradées », constate le quotidien : « A partir du moment où le Pakistan a commencé à affirmer officiellement qu’il ne pouvait pas forcer les Taliban à rejoindre le processus afghan de réconciliation nationale, il était déjà trop tard. » De plus, Washington ne trouvait pas le Pakistan « sincère » sur ses déclarations, ajoute le quotidien. La crainte de voir l’influence de l’Inde grandir poussait ainsi le Pakistan à ne pas « rompre ses liens » avec les Taliban. Des relations américano-pakistanaises tendues, qui rendront donc le travail des lobbyistes « difficile ».

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