Le Brexit, une leçon pour l'ASEAN
Mais Ravi Velloor a confiance en l’ASEAN et en ses Etats-membres. Car selon lui, ce sont les travers du modèle d’intégration européen, plus rapide et plus poussé que celui du Sud-Est asiatique, qui viennent d’être mis à jour. « Tant que la mondialisation ne concerne que l’échange de biens et de produits – personne ne s’en plaint, sous réserve qu’aucune partie ne soit trop favorisée par rapport aux autres. Mais à partir du moment où le commerce des services et la libre circulation de la main-d’oeuvre entrent en jeu, le malaise s’installe », explique le rédacteur en chef adjoint. « Nous en avons certainement déjà conscience en Asie du Sud-Est, poursuit-il. Les choses ne peuvent pas aller trop vite. » En atteste le changement de discours sur la Communauté économique de l’ASEAN : « Il n’y a pas si longtemps, il s’agissait de développer un marché unique. Désormais, nous sommes absolument satisfaits avec des formulations moins ambitieuses, telles que favoriser une meilleure intégration économique régionale. » L’élève dépasserait-il le maître ?
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