Inde : candidature de New Delhi "bloquée" par Pékin au Groupe des Fournisseurs nucléaires
Seulement le First Post expose plusieurs arguments en faveur de l’Inde. Pour le journal indien, le régime nucléaire international en place depuis 50 ans est marqué par l’hypocrisie. La France, rappelle le site indien, a adhéré au NSG en 1975 alors qu’elle n’a signé le NPT qu’en 1992. Il n’y a pas eu un seul contrôle quand la Chine a annoncé en 2010 la vente de deux nouveaux réacteurs nucléaires au Pakistan, un pays non membre, malgré les promesses de Pékin lors de son adhésion en 2004. De plus, l’Inde, en tant que pays non membre, a « davantage respecté les règles de non prolifération que certains pays membres.
Quoi qu’il en soit, l’entrée de l’Inde au NSG est improbable, non pas parce que Dehli ne s’est pas ajustée aux normes de non-prolifération mais parce que cela mettrait un frein aux plans géopolitiques de Pékin, qui espère l’adhésion du Pakistan. Un pays qui a vendu des armes à Pyongyang et à Tripoli, ne manque pas de rappeler Firstpost. La seule option envisageable pour l’Inde, est donc de créer un marché parallèle en développant sa propre industrie nucléaire et faire monter les exportations. Le pays a, après tout, des années d’expérience dans la construction de réacteurs à eau lourde pressurisée. Ces derniers sont également moins chers que les autres conceptions commerciales sur le marché international. Les réacteurs nucléaires indiens seraient donc une excellente option pour les pays moins développés. C’est aussi pourquoi New Delhi considère que le NSG a tout intérêt à l’accepter dans son cercle.
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