Joshua Wong acquitté à Hong Kong, Temple des tigres en Thaïlande et Modi à Washington
Asie du Nord-Est
De son côté, Yang Jiechi, conseiller d’Etat et diplomate « le plus influent de Chine » selon le Straits Times, a confirmé que le pays travaillait sur l’ouverture de ses marchés, avant de suggérer que les deux pays négocient un traité bilatéral pour l’investissement.
Lors du même Forum l’année dernière, le ministre sud-coréen avait préféré exprimer ses inquiétudes face aux nouvelles forces d’auto-défense japonaises et avait éloigné les perspectives de coopération militaire. Cette année en revanche, le débat s’est montré bien plus apaisé. En cause : la menace nucléaire nord-coréenne, qui explique les volontés de renforcer la coopération bilatérale entre la Corée du Sud et le Japon ainsi que la coopération trilatérale avec les Etats-Unis.
Dans une interview donnée à CNN, Han Min-koo a par ailleurs qualifié le leader nord-coréen Kim Jong-un de « jeune et impulsif », affirmant que les capacités nucléaires de la Corée du Nord étaient limitées. Cependant, Han Min-koo ne doute pas que Pyongyang puisse renforcer ses technologies. Dans ce cadre, le ministre sud-coréen juge les sanctions des Nations Unies comme « un [bon] moyen de dénucléariser la Corée du Nord ». Mais à une condition : que la communauté internationale fasse en sorte que le processus reste « pacifique ».
Asie du Sud-Est
Même s’il a la possibilité de faire appel, Ko Nay Myo Lin a d’ores et déjà affirmé qu’il ne discuterait pas le verdict du tribunal avant de déclarer : « La cour a ignoré les preuves […]. Ce n’est pas juste. Il n’y a pas de protection pour les médias. J’ai juste fait mon travail en rapportant que des personnes sont traitées injustement. » Selon le journaliste, la police aurait influencé la décision du tribunal. De son côté, le correspondant de la BBC au Myanmar, Jonah Fisher, a tweeté que le média anglais ne pouvait pas faire de commentaire sur l’affaire pour le moment.
Le Temple avait été mis en cause début juin par des associations de défense des animaux, ce qui avait alerté les autorités. Plus de 137 fauves drogués, mais surtout une quarantaine de bébés tigres morts avait été retrouvés dans un congélateur du temple. Pour retracer l’affaire, relire notre revue de presse du 2 juin.
Pour Cristoff Heyns, le Rapporteur spécial de l’ONU sur les exécutions sommaires, les propos du président philippin peuvent mener à une escalade de violence. Les Philippines sont le deuxième pays en matière de meurtres de journalistes, rappelle l’expert. Dans le même temps, David Kaye, le Rapporteur spécial de l’ONU sur la liberté d’expression, a déclaré que « justifier le meurtre de journalistes sur la base de leurs activités professionnelles peut être interprété comme le signe que tuer des journalistes est acceptable ».
Les experts onusiens ont également critiqué le plan du nouveau président élu visant à accorder des primes aux militaires et policiers qui abattraient des barons de la drogue. La semaine dernière, Rodrigo Duterte avait fustigé les Nations unies en disant à l’organisation « de se la fermer ». On lui demandait de commenter une déclaration d’organisations de médias internationaux qui voulaient lancer une procédure de plainte contre lui. Lundi 7 juin, le président des Philippines a aussi annoncé qu’il n’accorderait plus d’interviews jusqu’à la fin de son mandat « pour éviter les critiques », rapporte le Philippine Star.
Dans son rapport, le think thank appelle l’Indonésie à mieux appliquer son programme environnemental, maintenant que quatre ans la sépare de la date butoir. Une autre étude, menée par l’Agence nationale du développement (Bappenas), montre néanmoins que l’Indonésie a réussi à réduire ses émissions de 15,5% entre 2010 et 2014. L’Indonésie vise une baisse de 29% de ses émissions à l’horizon 2030.
WRI Indonésie souligne également les contradictions entre le programme de développement régional du gouvernement et leur programme national de réduction de gaz à effet de serre. L’institut s’appuie sur l’exemple du Kalimantan occidental. La province a pour objectif d’augmenter l’exploitation de ses ressources minérales tandis que la région de Java oriental veut développer son exploitation minière. Ce qui fait douter l’Institut mondial des ressources : « Les priorités de développement dans ces deux provinces prennent le contrepied [des politiques d’]atténuation du changement climatique, comme la reforestation. L’Indonésie doit trouver un équilibre entre développement et baisse des émissions ». Le Jakarta Globe précise enfin que le Sumatra du Nord était la province qui émettait le plus de carbone en 2010, à hauteur de 260 millions de tonnes de CO2. Elle est suivie de Riau, du Java oriental, du Kalimantan et de Lampung.
Asie du Sud
Mais le dossier sur lequel insiste le Times of India est celui de l’accession à l’Inde au Nuclear Supplier Group (NSG) – Groupe des Fournisseurs nucléaires. Malgré la non-adhésion de New Delhi au traité de non-prolifération, les Etats-Unis comme l’ensemble des membres du NSG soutiennent la candidature indienne sauf… la Chine. Alors que John Kerry se trouve actuellement à Pékin, le Times of India relaye les espoirs du gouvernement indien de voir le secrétaire d’Etat américain négocier sur la question avec l’administration chinoise. La réticence des autorités de Pékin s’explique par les liens étroits qu’elles entretiennent avec Islamabad. La Chine ne souhaite pas léser son allié alors que la menace nucléaire constitue une variable d’équilibre cruciale des relations indo-pakistanaises.
Mais malgré leur embellie croissante, les relations entre l’Inde et les Etats-Unis riquent de se heurter à plusieurs points de divergence, note l’ancien diplomate Hardeep S. Puri dans The Hindu. New Delhi et Washington adoptent par exemple des approches « radicalement différentes » en matière de politique commerciale, de maintien de la paix et de sécurité, ainsi que de développement. Parmi les points de friction, le diplomate souligne notamment les liens étroits qu’ont noué les Etats-Unis et le Pakistan pendant plusieurs décennies. D’après lui, le changement de présidence à Washington début 2017 pourrait bien ouvrir une nouvelle ère dans les relations entre les deux Etats, et c’est à New Delhi d’en tirer profit.
Quelques heures avant l’annonce de l’assassinat du prêtre, l’ONG Amnesty International émettait une déclaration depuis New York, laquelle déplore le « climat d’impunité qui règne au Bangladesh », rapporte le quotidien pakistanais Dawn. L’organisation reproche aux autorités de Dacca leur manque d’action face aux groupes extrêmistes responsables des assassinats : « Ignorer les problèmes n’est pas une solution. Les autorités doivent condamner fermement ces meurtres, lancer rapidement une enquête minutieuse, transparente et impartiale, rendre justice aux victimes, demander des comptes aux coupables, et protéger ceux qui sont en encore danger. »
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