Revue de presse Japon - 1er juin 2016

Japon : la Russie ne cède pas sur les Kouriles

Sergueï Lavrov, le ministre russe des affaires étrangères est formel, pas question de céder les îles Kouriles au Japon. Copie d'écran du “Japan Times”, le 1er juin 2016.
Sergueï Lavrov, le ministre russe des affaires étrangères est formel, pas question de céder les îles Kouriles au Japon. Copie d'écran du “Japan Times”, le 1er juin 2016.
Japan Times – Pas question pour la Russie de céder le contrôle des îles Kouriles au Japon. Pour le ministre russe des Affaires étrangères Serguei Lavrov qui s’exprimait dans une interview accordée le 31 mai au site Komsomolskaya Pravda, la Russie ne « rendra pas les Kouriles au Japon » et les Russes ne « ne quémanderont pas de traité de paix ».

Une douche froide après les espoirs créés par la rencontre en mai entre le Premier ministre japonais Shinzo Abe et Vladimir Poutine. Cette éclaircie de courte durée avait fait croire que, peut-être, le conflit de territorialité autour des Kouriles qui s’éternise depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale s’apaiserait enfin. Au lendemain de la défaite japonaise en 1945, l’Union soviétique avait en effet conservé plusieurs îles au large de Hokkaido (Etoforu, Kunashiri, Shitokan et les rochers Habomai), annexées lors de l’invasion de la Mandchourie. Le traité de San Francisco en 1951, stipule que le Japon doit renoncer à toute prétention sur les îles Kouriles mais ne reconnaît pas pour autant la souveraineté de l’Union soviétique sur les Kouriles.

De par cette ambiguité et en dépit de la déclaration russo-nipponne conjointe de 1956 et malgré l’établissement de relations diplomatiques normales entre les deux pays, un traité de paix permanent n’a toujours pas été conclu. Serguei Lavrov a confirmé qu’il respecterait la Convention de 1956 selon laquelle deux des îles seraient rendues après la signature d’un traité de paix mais qu’« en préalable à toute discussion » il fallait que le Japon reconnaisse « l’état de fait au lendemain de la Seconde Guerre mondiale ». L’impasse est totale.

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