Birmanie : lutte pour les ressources dans le Sud

Des machines creusent à côté d'une colline recueillant des mines d'étain dans la province du Tanintharyi. Copie d'écran du site "The Myanmar Times", le 25 mai 2016.
Des machines creusent à côté d'une colline recueillant des mines d'étain dans la province du Tanintharyi. Copie d'écran du site "The Myanmar Times", le 25 mai 2016.
Myanmar Times – Dans la région du Tanintharyi, au sud de la Birmanie, l’exploitation des ressources ne profite pas à ses habitants. Le grand projet de Lae Lae Maw, représentante de la région et député de la Ligue Nationale pour la Démocratie (LND), le parti d’Aung San Suu Kyi, est de faire profiter aux habitants des nombreuses ressources de la province. Elle souhaite également faire baisser le coût de l’électricité, et faire revenir deux tiers des travailleurs migrants expatriés. En effet, la région est touchée par l’exploitation minière des compagnies étrangères, l’extraction de caoutchouc et d’huile de palme. Mais aussi par le commerce illégal du bois, de la pêche intensive et des migrations. Elle est également concernée par le projet d’un port en eau profonde, d’une raffinerie de pétrole et d’une zone économique spéciale.

Aux yeux de Lae Lae Maw, les ressources de cette région reculée doivent profiter à l’économie locale. Elle ne doivent pas être extraites puis vendues à l’étranger. L’une des priorités de Lae Lae Maw est l’électricité. La province n’est pas liée au réseau national. Tandis que les habitants de Rangoun payent 50 Kyat (environ 4 centimes d’euros) pour une unité d’électricité, les habitants du Tanintharyi sont forcés de payer 600 kyats (environ 40 centimes d’euros). L’une des solutions pourrait être la construction d’une centrale à charbon dans la région. Un tel projet est en discussion. Une co-entreprise birmano-coréenne serait à l’initiative du projet. Autre difficulté, le projet de zone économique spéciale qui était supposé booster le développement de la région. Lae Lae Maw ainsi que les habitants s’efforcent d’alerter les autorités, mais bien souvent sans succès. Les gouvernements régionaux n’ont pas le pouvoir de bloquer des projets déjà approuvés par le gouvernement central à Naypyidaw.

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