Malaisie - Sarawak : Razak félicité par Singapour, mais...
Mais si ces résultats lui offrent une bouffée d’optimisme, ils ne peuvent en aucun cas être compris comme un indicateur fiable pour les prochaines élections nationales en 2018. En effet, Najib Razak, accusé d’avoir détourné plus de 700 millions de dollars, doit avant tout se refaire un nom et une crédibilité.
Les Etats de Sarawak et de Sabah, les deux Etats de Malaisie orientale sur l’île de Bornéo, riches en ressources naturelles, ont rejoint la fédération en 1963, dans l’espoir de jouir d’une plus grande autonomie qu’à l’époque de la Fédération malaise fondée en 1948 par les Britanniques. L’opposition, très faible au Sarawak car désunie, reproche aux politiciens locaux de s’être enrichis aux dépends de la population, et ce, avec le soutien du Barisan Nasional. L’ancien ministre en chef de Sarawak, Taib Mahmud, au pouvoir pendant trente-trois ans, était ainsi devenu multimillionnaire.
Pour Meredith Weiss, professeur associé de politique à l’université d’Etat de New York, à Albany, citée par Forbes Asia, cette victoire est avant tout le fruit du « patronage massif » du Barisan Nasional, ancré depuis des années au Sarawak.
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