Corée : sortir de la crise et dialoguer avec Pyongyang

La présidente sud-coréenne Park Geun-hye refuse le dialogue proposé par le leader nord-coréen, Kim Jong-un. De nombreux politiciens considèrent que cette politique attise les tensions. Copie d'écran du "Korea Times", le 12 mai 2016.
La présidente sud-coréenne Park Geun-hye refuse le dialogue proposé par le leader nord-coréen, Kim Jong-un. De nombreux politiciens considèrent que cette politique attise les tensions. Copie d'écran du "Korea Times", le 12 mai 2016.
The Korea Times -Il est grand temps que la Corée du Sud adopte une politique plus souple avec la Corée du Nord et s’engage de nouveau sur la voie du dialogue et ce, en dépit de la menace latente d’un cinquième essai nucléaire. C’est en substance l’avis de nombreux observateurs en Corée du Sud.

En effet, la semaine dernière, la présidente Park Geun-hye a refusé la main tendue par Pyongyang qui demandait la reprise du dialogue intercoréen militaire en vue d’apaiser les tensions. Mais en Corée du Sud, nombreux sont les politiciens et les experts qui considèrent que la ligne dure de la présidente va droit dans le mur et ne fait qu’attiser les tensions. Citant l’exemple américano-soviétique pendant la Guerre froide, l’opposant Ahn Cheol-soo l’a fermement invitée à reconsidérer la politique de sanctions envers Pyongyang, se demandant si « de telles mesures peuvent avoir un impact réel sur le développement nucléaire de la Corée du Nord ».

« Il est évident que nous devons discuter avec Pyongyang, a ainsi déclaré Yang Moo-jin, professeur à l’université des Études nord-coréennes de Séoul. « Le gouvernement Park doit mieux gérer la sécurité sur la péninsule et il est clair que son approche confrontationnelle n’a fait que durcir la position de Pyongyang et l’inciter à développer son programme nucléaire. » Pour Yang, engager un nouveau dialogue avec Pyongyang et apaiser la crise sur la péninsule pourrait même bien être ce succès qui manque à la présidente et ferait oublier aux Coréens le piètre bilan de sa présidence, avant les prochaines élections en 2018.

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