Thaïlande : "moment de honte" au Conseil des droits de l'homme à l'ONU

Les activistes, arrêtés pour avoir critiqué le projet de Constitution sur Facebook, sortent de la cour de Justice militaire à Bangkok, le 10 mai 2016. Copie d'écran du “Channel News Asia”, le 11 mai 2016.
Les activistes, arrêtés pour avoir critiqué le projet de Constitution sur Facebook, sortent de la cour de Justice militaire à Bangkok, le 10 mai 2016. Copie d'écran du “Channel News Asia”, le 11 mai 2016.
Channel News Asia« C’est un véritable moment de honte et d’opprobre publique que devra affronter le gouvernement thaïlandais ce mercredi, a déclaré Sunai Phasuk, chercheur thaïlandais pour l’ONG Human Rights Watch, à l’agence de presse Reuters, et ce, dans un forum où la Thaïlande fut longtemps honorée et respectée ». Le cas de la Thaïlande est en effet aujourd’hui au programme de la session en cours de l’Examen périodique universel des Nations unies (EPU) sous les auspices du Conseil des droits de l’homme. Ce processus permet d’examiner la situation des droits de l’homme des 193 États membres de l’ONU et rappelle aux États leur responsabilité de respecter pleinement et de mettre en œuvre les droits de l’homme et les libertés fondamentales. L’objectif ultime de l’EPU est d’améliorer la situation des droits de l’homme dans tous les pays et de traiter leurs violations, où qu’elles se produisent.

Depuis le coup d’État de mai 2014, rapporte Channel News Asia, les libertés se sont réduites comme peau de chagrin en Thaïlande et cette nouvelle session de l’EPU, la première depuis 2011, intervient alors qu’à l’approche du référendum sur la Constitution devant donner plus encore de pouvoir à la junte, les arrestations se sont multipliées. Le 27 avril, huit activistes ont ainsi été arrêtés pour des commentaires jugés offensants postés sur Facebook. Libérés sous caution, ils risquent toutefois de lourdes peines de prison pour « diffamation de la monarchie et délits relevant de la criminalité informatique » a déclaré le lieutenant-colonel de police Chaiporn Nittayapat, en charge du cas.

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