Taïwan : Tsai Ing-wen pourrait ne pas reconnaître le consensus de 1992 sur "une seule Chine"

Selon le représentant de Taïwan au Japon, Tsai Ing-wen ne reconnaitra pas le consensus de 1992. Copie d'écran du “China Times”, le 4 mai 2016.
Selon le représentant de Taïwan au Japon, Tsai Ing-wen ne reconnaitra pas le consensus de 1992. Copie d'écran du “China Times”, le 4 mai 2016.
China Times (en chinois) – La nouvelle présidente de Taïwan va-t-elle brisé le statu quo des relations avec la Chine continentale ? C’est la question qui se pose à la suite des déclarations hier mardi 3 mai de Hsieh Chang-ting, nommé il y a quelques jours représentant au Japon par Tsai Ing-wen. Selon ce cacique du Parti Démocrate-progressiste, la présidente ne reconnaîtra pas le consensus de 1992, selon lequel Pékin et Taipei reconnaissent l’existence d’une seule Chine, libre à chacun d’interpréter l’expression à sa guise. Pour la Chine de Xi Jinping, ne pas reconnaître ce principe serait un casus belli.

Hsieh est un ancien Premier ministre du président indépendantiste Chen Shui-bian (2000-2008), ainsi qu’un ex-candidat à la présidence de la République en 2008. Selon lui, Tsai Ing-wen s’appuiera sur la Constitution de la République de Chine (nom officiel de Taïwan) pour établir une interaction avec l’autre rive du détroit de Taïwan. Ce qui devrait lui permettre de contourner le problème de la non-reconnaissance du consensus de 1992. Pour Hsieh Chang-ting, 60% des Taïwanais sont opposés à ce consensus. D’ailleurs, a précisé Hsieh, Tsai ne devrait même faire aucune mention de ce principe dans son discours d’investiture le 20 mai prochain.

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