La face B de l'actu asiatique

South China Morning Post – Pour leurs proches, distinguer entre deux jumeaux n’est pas toujours aisé. Surtout lorsqu’ils sont identiques jusque dans « le ton de leur voix ». Mais que se passe-t-il lorsque ces mêmes jumeaux se marient avec… des jumelles, tout aussi similaires? C’est l’histoire de Zhao Xin et Zhao Xun, frères jumeaux nés dans le Shanxi, respectivement en couple avec Yun Fei et Yun Yang, depuis leur adolescence. Si lors de leur mariage, chacun d’entre eux a bien décliné son identité afin d’assurer son union avec la bonne personne, la démarche est un peu surfaite et vexante pour la vie de tous les jours… Il a cependant bien fallu trouver une solution lorsque l’un des maris a réalisé qu’il tenait la main à la soeur de son épouse après un dîner romantique, rapporte le South China Morning Post. Mais que faire ? Des chirurgiens esthétiques de Shanghai leur ont alors proposé de « petites retouches » afin de pouvoir déterminer qui est qui au premier coup d’oeil… Tout aussi efficace et bien moins engageant, peut-être auraient-ils pu arrêter de s’habiller de la même façon.

Time – « The show must go on », certes, mais à quel prix ? Si la mort sur scène d’une chanteuse indonésienne après la morsure d’un cobra a fait les gros titres des tabloïds internationaux, peu d’articles ont tenté d’expliquer pourquoi Irma, 26 ans, a préféré agoniser 45 minutes son micro à la main plutôt que de mettre fin à sa représentation. La jeune femme incarne en fait la dérive d’un système, explique le Time. Pour s’extraire de la pauvreté, nombre d’Indonésiennes vivant dans des zones reculées s’essaient à la chanson et n’hésitent pas à prendre des risques pour attirer un maximum de spectateurs. Comme Irma, qui avait l’habitude d’enrouler un serpent autour d’elle lors de ses prestations. Mais le soir du 3 avril, c’était la première fois qu’elle dansait avec un serpent venimeux dont la gueule n’était pas fermée par du ruban adhésif… De quoi remettre en cause une potentielle nomination aux Darwin Awards.

South China Morning Post – Un règlement de comptes dans les règles de l’art ! Dans la province du Hebei, au nord-est de la Chine, six ouvriers employés par deux entreprises de travaux concurrentes en sont venus aux mains – ou presque. A force de se livrer une lutte acharnée pour décrocher le maximum de clients, les deux compagnies ont décidé d’en découdre à coups… de bulldozer. Avec ses monstres de ferraille et ses volutes de poussière, la vidéo filmée par les passants ressemblerait presque à un remake à petit budget de Transformers. Après deux bulldozers renversés et plusieurs ouvriers blessés, le combat n’a pris fin qu’avec l’intervention de la police, note le South China Morning Post.

Taipei Times – Un dinosaure dans les rues désertes de la deuxième plus grosse ville taïwanaise. Non, il ne s’agit pas du teaser peu engageant d’un futur Jurassic Park, mais bien de la scène capturée par les caméras de surveillance de Kaohsiung. Alors que les habitants de la ville étaient tenus de rester chez eux dans le cadre d’un exercice militaire aérien, M. Kao a eu la délicieuse idée de se déguiser en tyrannosaure et d’aller faire un tour. Pourquoi ? Parce que « c’est drôle », explique-t-il. Certes. Mais c’est illégal, aussi. Résultat : M. Kao encourt 800 à 4 000 euros d’amendes pour violation du Civil Defense Act. Un peu chère, la blague.

South China Morning Post avec Coconuts Hongkong – C’est une drôle de surprise à laquelle ont eu droit les résidents de Sai Wan, à Hong Kong, en voyage dans le tramway n°62 la nuit du 17 avril. Le temps humide avait fait pousser deux champignons sur les montants en bois du véhicule, un ancien modèle produit dans les années 1980. Un troisième champignon a été repéré sur un tramway du même modèle, le n°138. Ils ont néanmoins été ramassés par l’équipe de nettoyage avant que les appareils ne reprennent du service le 18 avril au matin. Et pour cause, ils n’étaient pas complètement inoffensifs ! Alvin Tang, docteur en mycologie, a reconnu deux gymnopilus aeruginosus sur les photographies des internautes – des champignons responsables de maux de têtes, de faiblesses musculaires, de nausées… mais aussi de crises de rires et d’hallucinations ! De quoi passer un voyage inoubliable.

Huffington Post India – Des harmoniums, des sitar, des sarangi, des flûtes, des tanbla, des claviers et des ghungroos. C’est avec tous ces instruments traditionnels indiens qu’un groupe de Mumbai, The Indian Jam Project, a repris les airs de Star Wars dans la vidéo à découvrir ci-dessus. Et si cela vous plaît, sachez que The Indian Jam Project a également enregistré des reprises d’Harry Potter, de Pirates des Caraïbes ou encore de Game of Thrones.

The Straits Times – Pour son créateur, il incarne « la fusion entre la science et le bouddhisme ». Au temple de Longquan, dans la périphérie de Pékin, le moine-robot Xian’er, 60 cm de haut et une tête de cartoon, déambule entre les visiteurs avec un écran tactile entre les mains. Les touristes peuvent alors choisir l’une des vingt questions sur le bouddhisme listées sur la tablette et auxquels Xian’er est habilité à répondre – tout du moins, pour les plus chanceux d’entre eux… Car d’après le Straits Times, Xian’er passe plus de temps à « méditer » sur une étagère de bureau ou à parcourir les festivals de robotique qu’à disséminer ses mantras au grand public.

Coconuts Bangkok avec Daily Mail – C’est l’histoire d’une fausse bonne idée. Des étudiants de Chiang Mai, au nord de la Thaïlande, ont mis au point avec leurs professeurs la toute première machine à laver… pour chiens. Ultra-coloré, l’appareil composé de tuyaux en PVC et de brosses motorisées retient le corps de l’animal tandis que sa tête, à l’air libre, peut se faire masser par son maître ou par l’employée du salon de toilettage. Mais pas de chance – ou heureusement, plutôt – les propriétaires canins ne semblent pas convaincus par l’innovation. On ne lave pas son chien comme on lave sa Renault !

The Japan Times – Des bars à chats, à lapins, à chouettes, à faucons, à serpents… Cela ne suffisait plus aux Tokyoïtes qui, depuis février disposent d’un bar à hérissons. Moyennant 8 euros en semaine et 11 euros le week-end, les clients du Harry peuvent tenir dans leurs mains et jouer délicatement avec un petit hérisson pendant une heure. L’un des employés explique : « Nous voulions montrer au public le charme des hérissons, qui donnent l’impression d’être difficiles à manipuler. Nous voulions nous débarrasser de cette image en permettant aux gens de les toucher. » Les clients, eux, sont ravis – même si les hérissons « piquent un peu parfois ». Etonnant, non ?

Coconuts Jakarta – Comment lutter contre la corruption en Indonésie ? Le ministre des Affaires religieuses, Lukman Hakim Saifuddin, semble avoir trouvé la solution. D’après lui, les hommes indonésiens seraient tentés de verser dans la corruption en raison des « demandes matérialistes excessives de leur femme ». En effet, par « culpabilité », les pauvres maris souhaiteraient compenser le temps qu’ils passent à travailler en offrant de somptueux cadeaux à leur famille, ce qui les inciterait à toucher des pots-de-vin afin de satisfaire leurs dépenses. Mais alors, serait-ce par culpabilité ou sur demande de son épouse que le prédécesseur de Lukman Hakim Saifuddin, Suryadharma Ali, a été condamné à six années de prison pour avoir détourné des milliards de roupies indonésiennes du fond d’Etat pour le Hajj (pélerinage à la Mecque) ?

The Express Tribune – Un événement du même type avait eu lieu à Delhi l’année dernière. Ces 7 et 8 avril, c’est à la Beaconhouse National University de Lahore que six étudiants pakistanais ont décidé de recouvrir certains murs de leur fac avec des serviettes hygiéniques, marquées de petits mots et slogans. Objectif : briser le tabou des menstruations dans le pays. L’une des participantes explique en effet que la stigmatisation liée aux règles favorise le développement de maladies chez certaines femmes car « elles ne sont pas pleinement informées des pratiques hygiéniques à adopter ».

Par Alexandre Gandil

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