Thaïlande : 10 internautes arrêtés pour avoir critiqué le projet de Constitution sur Facebook
Face à la presse, le Premier ministre et chef de la junte Prayuth Chan-ocha a défendu la police et les autorités impliquées dans cette vague d’arrestations. Il s’est également paré contre les critiques l’accusant de violer les droits de l’homme dans le pays, appelant à ne pas « mélanger » le respect des libertés fondamentales et le maintien d’un Etat de droit : « Vous ne risquez rien tant que vous respectez la loi », résume-t-il.
Mais justement : la loi n’est pas claire. Le principal parti d’opposition du pays, le Pheu Thai, pointe ainsi une contradiction entre les sections 7 et 61 du « Referendum Act ». Tandis que la première consacre le droit des individus à « exprimer et disséminer leurs opinions », la seconde sanctionne l’emploi d’un « langage vulgaire et grossier » par une peine maximale de dix ans d’emprisonnement. Ainsi le parti demande-t-il officiellement l’amendement du texte, rapporte le Bangkok Post dans un second article.
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