Indonésie : recherche de charniers et processus de réconciliation

En Indonésie, qui bloque le processus de réconciliation nationale autour du massacre de 1965 ? Copie d'écran du “Jakarta Post”, le 28 avril 2016.
En Indonésie, qui bloque le processus de réconciliation nationale autour du massacre de 1965 ? Copie d'écran du “Jakarta Post”, le 28 avril 2016.
The Jakarta Post – Un soutien national international est nécessaire au processus de réconciliation indonésien sur les massacres de 1965. C’est en tout cas l’avis du directeur adjoint de l’ONG Human Rights Watch en Asie, Phelim Kine, relayé par le Jakarta Post. D’après lui, certains éléments au sein même de l’administration indonésienne pourraient « déjouer » les projets du président Jokowi, visant à récolter des données sur les charniers de l’époque. Il cite à titre d’exemple les propos du ministre pour la Coordination des Affaires politiques, légales et sécuritaires, selon lequel les massacres auraient fait « moins de 1000 victimes » – quand les estimations font état d’environ 500 000 morts… Pourtant, c’est justement ce ministre que Jokowi a chargé d’effectuer le travail de localisation des charniers. Phelim Kine pointe également l’ambigüité entretenue par certains groupes religieux tels que le puissant Conseil des oulémas. La plus haute instance islamique de l’archipel a ainsi déclaré que la localisation et l’excavation des charniers seraient socialement et politiquement clivantes, ce qui risquerait « d’éveiller un tigre endormi ».

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