Corée du Nord: nouvel échec de tir balistique

Après celui du 15 avril, Pyongyang essuie un nouvel échec de tir balistique. Copie d'écran du "Chosun Ilbo", le 28 avril 2016.
Missile Musudan présenté ici lors de la parade militaire du 70ème anniversaire de la création du Parti des travailleurs, le 10 octobre 2015 à Pyongyang. Copie d'écran du "Chosun Ilbo", le 28 avril 2016.
The Chosun Ilbo – Moins de dix jours avant l’ouverture très attendue et symbolique du congrès du Parti des travailleurs, prévu le 6 mai, la Corée du Nord a effectué un nouveau tir de missile balistique. Selon le ministre sud-coréen de la Défense, il semblerait que le missile, un Musudan, tiré aujourd’hui vers 6H40 (12H40 GMT mercredi) depuis la base militaire de Wonsan, sur la côte est, se soit abîmé dans les eaux quelques minutes à peine après son lancement.
Le 15 avril, date anniversaire du père de la nation et fondateur du régime, Kim Il-sung, Pyongyang avait déjà essuyé l’humiliation d’un échec en testant un autre Musudan qui aurait explosé peu après le lancement. Les missiles Musudan ont une portée de 2.500 à 4.000 kilomètres, et peuvent donc toucher la Corée du Sud, le Japon, mais aussi l’île américaine de Guam, dans le Pacifique. Ces deux échecs sont tempérés toutefois par le succès qualifié d’ »éclatant » par le régime, d’un essai missile balistique mer-sol tiré depuis un sous-marin le 23 avril et qui attesterait de réels progrès nord-coréens dans le domaine balistique.

Ces provocations interviennent dans un climat particulièrement tendu sur la péninsule et les observateurs craignent que Pyongyang n’effectue un cinquième essai nucléaire juste avant l’ouverture du congrès de son parti unique au pouvoir, le premier en près de quarante ans. Ce jeudi, la présidente sud-coréenne Park Geun-hye a clairement mis en garde Pyongyang contre une nouvelle provocation: « Si le régime nord-coréen s’obstine et procède à un nouvel essai nucléaire en dépit des avertissements de la communauté internationale, ses chances de survie sont égales à zéro. »

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