Taïwan : Parti démocrate et Kuomintang, bonnet blanc et blanc bonnet ?

Les forces d'auto-défense cherchent des survivants là où un glissement de terrain à eu lieu Copie d'écran du “Japan Times”, le 19 avril 2016.
Les forces d'auto-défense cherchent des survivants là où un glissement de terrain à eu lieu Copie d'écran du “Japan Times”, le 19 avril 2016.
Taipei Times – Dans son éditorial du mardi 19 avril, le quotidien taïwanais se demande si le Parti démocrate progressiste (DPP) ne ressemblerait pas de plus en plus au Kuomintang (KMT). Les membres du DPP ont beau assurer qu’ils ne vont pas se transformer en membres du KMT, les activistes du « mouvement des Tournesols » se sentent préoccupés par les propositions du DPP concernant les relations inter-détroit (les relations entre Pékin et Taipei).
En effet, lors de leur dernière assemblée générale, les députés DPP ont proposé une loi nommée « règles concernant la gestion des accords entre la Chine et Taïwan ». Or, dans la dernière version de cette dernière, les noms « Taïwan » et « Chine » ont été remplacés par « Zone Taïwan » et « Zone continentale ». Selon les députés, le changement s’est fait conformément à la Constitution et aux lois sur les relations inter-détroit dans le but justement d’éviter d’initier une polémique.
Les journalistes du Taipei Times estiment de leur côté qu’utiliser ce genre de termes est dégradant pour la souveraineté nationale. Cela montre que la vision des relations inter-détroit par les membres du DPP ne diffère pas de celle du KMT.
C’est sur un ton « colérique » que le quotidien tente ainsi de rappeler qu’une conscience taiwanaise se forge dans l’opinion publique depuis plusieurs années.
La future présidente Tsai Ying-wen a pourtant affirmé que son gouvernement s’efforcerait de protéger les intérêts nationaux et d’élever la dignité nationale. Mais la population se méfie des promesses en l’air : elle craint que le futur gouvernement n’ait d’autre choix que de continuer sur les traces du Président KMT sortant Ma Ying-jeou, conclut l’éditorialiste.

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