Birmanie : Aung San Suu Kyi veut amender la Constitution

Aung San Suu Kyi a insisté sur la nécéssité d'amender la Constitution dans son discours télévisé pour le nouvel an bouddhiste. L'amendement du texte reste néanmoins difficile sans l'appui des militaires. Copie d'écran de “The Irrawady avec AP”, le 19 avril 2016.
Aung San Suu Kyi a insisté sur la nécéssité d'amender la Constitution dans son discours télévisé pour le nouvel an bouddhiste. L'amendement du texte reste néanmoins difficile sans l'appui des militaires. Copie d'écran de “The Irrawady avec AP”, le 19 avril 2016.
The Irrawady avec AP – Lors de son allocution télévisée à l’occasion du nouvel an bouddhiste, la Dame de Rangoun s’est engagée à ce que la Constitution birmane soit amendée. Aung San Suu Kyi, Premier ministre de facto depuis les dernières élections en Birmanie, a assuré que la politique du nouveau gouvernement viserait à assurer la paix et la réconciliation nationale, le respect de la loi, l’amendement de la Constitution et le dynamisme démocratique. « La Constitution doit pouvoir donner vie à une véritable union démocratique » a-t-elle insisté. L’amendement de la Constitution risque néanmoins d’être fortement entravé par l’armée – à l’origine du texte actuel – dont le pouvoir politique reste très important en Birmanie où elle détient 25 % des sièges au Parlement. C’est d’ailleurs la Constitution actuelle qui alloue aux militaires des positions clés au Parlement et au gouvernement. Les ministères de l’Intérieur, de la Défense ou des Affaires frontalières sont ainsi toujours dirigés par des militaires. Aucun gouvernement ne peut donc amender la Constitution sans l’accord de l’armée. Or, les premières actions d’Aung San Suu Kyi au gouvernement – comme la libération de prisonniers politiques – auraient irrité les militaires alors même que celle-ci avait cherché à apaiser les relations avec ces derniers lors des élections.

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