Chine-Taïwan : quelle destination pour les extradés de Malaisie ?

Pékin et Taipei s'opposent sur le sort des ressortissants taïwanais accusés de fraude en Malaisie. Copie d'écran de “BBC”, le 18 avril 2016.
Pékin et Taipei s'opposent sur le sort des ressortissants taïwanais accusés de fraude en Malaisie. Copie d'écran de “BBC”, le 18 avril 2016.
BBC News – La Chine critique Taïwan pour avoir relâché 20 suspects impliqués dans une affaire de fraudes téléphoniques en lien avec la Chine continentale. Le mois dernier, la Malaisie a arrêté 119 personnes venant de Chine et de Taïwan, suspectées d’être impliquées dans des cas d’arnaques téléphoniques. Tandis que la Chine voudrait les poursuivre, les officiels taïwanais estiment que les preuves sont insuffisantes. Pourtant la Chine affirme que certains suspects ont déjà avoué leur crime. Selon l’Etat chinois, les fraudeurs se faisaient passer pour des officiers de police dans le but d’extorquer de l’argent à leurs victimes, dont la plupart viennent de Chine continentale. Pékin a réagi avec colère : « En relâchant les suspects, les autorités taïwanaises ont nié les intérêts des victimes et les ont attaquées une seconde fois » déclarait un porte-parole du Bureau des Affaires taïwanaises (Taiwan Affairs Office – l’organisme chinois chargé des politiques à l’égard de Taïwan, Ndrl) qui déclarait que Taïwan devrait sérieusement poursuivre les malfaiteurs.

À peu près 30 Taïwanais impliqués dans cette affaire sont toujours en Malaisie, en attendant une décision qui déterminera l’endroit où ils seront extradés. Cette histoire n’est pas sans rappeler une situation semblable la sa semaine dernière, lorsque le gouvernement kenyan a déporté 45 Taïwanais vers Pékin pour le même type de délit. Les autorités chinoises affirment avoir juridiction sur eux en vertu de la « politique d’une seule Chine » que le gouvernement kenyan applique. Taipei de son côté conteste cette décision et demande leur libération.

Soutenez-nous !

Asialyst est conçu par une équipe composée à 100 % de bénévoles et grâce à un réseau de contributeurs en Asie ou ailleurs, journalistes, experts, universitaires, consultants ou anciens diplomates... Notre seul but : partager la connaissance de l'Asie au plus large public.

Faire un don
[asl-front-abonnez-vous]
[asl-front-abonnez-vous]