Birmanie : Aung San Suu Kyi évoque la fédéralisation

Le nouveau gouvernement envisagerait-il de décentraliser le pouvoir en Birmanie pour apaiser les tensions avec les ethnies minoritaires ? Dans une allocution télévisée, la Dame de Rangoun a évoqué l'établissement d'une "union fédérale démocratique". Copie d'écran du “Straits Times”, le 18 avril 2016.
Le nouveau gouvernement envisagerait-il de décentraliser le pouvoir en Birmanie pour apaiser les tensions avec les ethnies minoritaires ? Dans une allocution télévisée, la Dame de Rangoun a évoqué l'établissement d'une "union fédérale démocratique". Copie d'écran du “Straits Times”, le 18 avril 2016.
The Straits Times – Un premier geste du gouvernement pour apaiser le conflit avec les ethnies minoritaires de Birmanie ? Dans son allocution télévisée du lundi 18 avril pour le nouvel an bouddhiste, Aung San Suu Kyi, Premier ministre de facto du nouveau gouvernement, a promis de faire pression en faveur d’une plus grande autonomie de ces groupes ethniques. La Dame de Rangoun a évoqué l’établissement d’une véritable « union fédérale démocratique » par la Ligue nationale pour la démocratie (LND). « Ce qu’il y a de plus important, c’est la réconciliation nationale » a-t-elle rappelé, un leitmotiv qui a déjà marqué la campagne électorale. Jusqu’à maintenant la Constitution de 2008, promulguée par la junte militaire, centralisait le pouvoir.

Cet appel à créer une union fédérale doit rassurer les chefs de file des groupes ethniques sur la capacité du LND à gouverner l’ensemble de la population, bien que la majorité de ses membres soient issus de l’ethnie birmane majoritaire, celle des bouddhistes bamars. Les tentatives antérieures pour amender la Constitution ont été contrecarrées par l’armée qui détient toujours 25 % des sièges au Parlement. La moindre tentative de modifier le texte risque donc de rencontrer une forte résistance chez les militaires.

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