Birmanie : rappel à l'ordre des Etats-Unis sur la question des Rohingyas

La Commission des Etats-Unis sur la liberté religieuse a rappelé à l'ordre Aung San Suu Kyi et le nouveau gouvernement birman sur le sort des Rohingyas. Copie d'écran du “South China Morning Post”, le 15 avril 2016.
La Commission des Etats-Unis sur la liberté religieuse a rappelé à l'ordre Aung San Suu Kyi et le nouveau gouvernement birman sur le sort des Rohingyas. Copie d'écran du “South China Morning Post”, le 15 avril 2016.
South China Morning Post – Les Rohingyas sont toujours victimes d’abus en Birmanie rappelle la Commission des Etats-Unis en charge de la liberté religieuse. Si l’agence américaine n’a pas manqué de saluer la libération de prisonniers politiques par Aung San Suu Kyi, Premier ministre de facto du nouveau gouvernement, elle interpelle ce dernier sur la question des politiques abusives menées à l’encontre des Rohingyas. Ce groupe ethnique de religion musulmane qui vit principalement dans l’Etat birman d’Arakan fait l’objet d’importantes discriminations en Birmanie, dénoncées à plusieurs reprises par des organisations internationales.

Pour la Commission, les lois discriminantes contre les minorités religieuses – chrétiennes et musulmanes notamment – comme la loi sur la citoyenneté de 1982, devraient donc être supprimées et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, ratifié. Le pays a pour l’instant nié toute discrimination à l’encontre des 1,1 million de musulmans Rohingyas dans le pays, dont beaucoup restent apatrides et vivent dans « des conditions proches de l’apartheid ». En dépit de son statut d’icône, la Prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi s’est pour le moment exprimée avec beaucoup de précautions sur la question, de peur de perdre des soutiens en prenant position. De nombreuses sanctions internationales restent encore en vigueur en Birmanie, les recommandations du rapport n’ont néanmoins aucune valeur contraignante.

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