La Chine balaye la déclaration du G7 sur la mer de Chine méridionale

La Chine a reçu plus qu'amèrement la déclaration conjointe des ministres des Affaires étrangères du G7 sur les tensions en mer de Chine méridionale. Copie d'écran du "South China Morning Post", le 12 avril 2016.
La Chine a reçu plus qu'amèrement la déclaration conjointe des ministres des Affaires étrangères du G7 sur les tensions en mer de Chine méridionale. Copie d'écran du "South China Morning Post", le 12 avril 2016.
Channel News Asia – Le G7 aurait-il plutôt dû « se focaliser sur la coopération et la gouvernance économique mondiale », comme le lui reproche Pékin ? La déclaration émise par les sept ministres des Affaires étrangères sur les tensions en mer de Chine du Sud, soulignant « l’importance fondamentale du règlement pacifique des conflits » et leur opposition à « toute action unilatérale d’intimidation, de coercition ou de provocation », a causé l’ire des autorités chinoises qui, bien que non nommées expressément, se sont senties directement visées.
D’après le China Daily, les observateurs sont formels : c’est le Japon, seule puissance asiatique du G7, qui a « fait dérailler » la rencontre pour obtenir de ses partenaires une telle déclaration et « donner au Cabinet nippon une justification à ses nouvelles loi de sécurité ». Plus virulent, l’universitaire chinois Lyu Yaodong explique la prétendue « victoire » de Tokyo par « l’entretien de son image de victime nucléaire, lui permettant d’étouffer ses responsibilités dans le lancement d’hostilités ».
Mais la raison est tout autre selon le South China Morning Post. Le lien serait plutôt à établir avec la déclaration de compétence de la Cour permanente d’arbitrage de La Haye, saisie l’année dernière par les Philippines autour d’un contentieux avec Pékin dans les Spratleys. La déclaration du G7 chercherait alors à inciter les autorités chinoises à reconnaître la compétence de la Cour et à en accepter le jugement prochain, en respect du droit international maritime. Un vœu pieux, certes, mais qui révèle l’intérêt croissant des puissances européennes pour la mer de Chine du Sud, inquiètes des empiètements chinois sur la liberté de circulation dans la région, souligne le quotidien hongkongais.

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