Birmanie : Aung San Suu Kyi, Premier ministre "de facto" ?

Birmanie : Aung San Suu Kyi, Premier ministre "de facto"? Copie d'écran du Myanmar Times, le 1er avril 2016.
Birmanie : Aung San Suu Kyi, Premier ministre "de facto"? Copie d'écran du Myanmar Times, le 1er avril 2016.
Myanmar Times – Les diplomates et spécialistes qui suivent la transition politique en Birmanie ont matière à analyse complexe. La Chambre Haute birmane doit débattre de la création d’un nouveau poste de « conseiller d’Etat » au sein du gouvernement qui serait fait sur mesure pour Aung San Suu Kyi. Il s’agit de contourner l’article 59 de la constitution du pays qui empêche la Dame de Rangoune de devenir présidente de la République au motif qu’elle a des enfants de nationalité britannique. Aung San Suu Kyi doit abandonner sa fonction au sein du parlement depuis qu’elle détient quatre ministères (Affaires étrangères, Bureau du président, Education et Energie), mais ce nouveau poste de conseiller d’Etat lui permettrait de garder la main sur les chambres dont la large majorité revient à son parti. Pour Aung Kyi Nyunt, élu au parlement de la LND, le nouveau poste ne correspond pas à celui d’un Premier ministre. Il s’agit de « créer une confiance mutuelle et de faire avancer la réconciliation nationale ». Il ajoute que la proposition « accorde un droit de conseil, et pas un pouvoir de décision ». La réponse des militaires se fait attendre, et certains spécialistes craignent une attaque sur le fondement constitutionnel de la proposition.

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