En Thaïlande, on sait que la police est corrompue mais personne ne doit le dire

La revue de presse en Thaïlande dans les médias asiatiques et internationaux du 7 mars 2016

En Thaïlande, on sait que la police est corrompue mais personne ne doit le dire

Bangkok Post – Que les postes des échelons supérieurs de la police thaïlandaise doivent être achetés par les officiers qui aspirent à monter dans la hiérarchie est un secret de polichinelle depuis des décennies. Que la police thaïlandaise soit l’institution la plus corrompue du royaume est un fait connu de tous. Veera Prateepchaikul revient dans le Bangkok Post sur cette question, parce qu’un amiral, qui l’an dernier dirigeait un sous-comité de lutte contre la corruption, a pointé ce fait du doigt. La réaction de la police a été immédiate : non pas en essayant de faire la lumière sur les allégations, mais en intentant un procès contre le dénonciateur. « La police a sa dignité », a protesté le genéral Chakthip, chef de la police. A traduire le plus souvent par : nous sommes corrompus jusqu’à l’os, mais vous n’avez pas le droit de le dire.
Par Alexandre Gandil et Ryôma Takeuchi, avec Arnaud Dubus à Bangkok, Sébastien Farcis à New Delhi, Hubert Kilian à Taipei et Anda Djoehana Wiradikarta à Paris

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