Revue de presse insolite - février 2016

La face B de l'actu asiatique

En Thaïlande, éléphants dressés pour peindre des tableaux et des autoportraits.
En Thaïlande, des éléphants sont dressés pour peindre des tableaux et des autoportraits. Copie d'écran Youtube.

Paranormal et surnaturel

Chine : un télescope géant nécessite de déplacer 10 000 personnes

Telescope en Chine
Mieux vaut entendre des voix extraterrestres que le mécontentement de ses concitoyens ! Copie d'écran du South China Morning Post, le 16 février 2016.
South China Morning Post – Que vaut la découverte d’une vie extraterrestre ? Un compromis pour quelques milliers de vies humaines bouleversées, répondent en creux les autorités chinoises. Au Guizhou (Sud), près de 10 000 habitants d’une zone reculée ont été déplacés pour construire « le plus grand radiotéléscope au monde ». Afin de capter les signaux d’une potentielle civilisation « hors de notre galaxie », l’appareil – d’un diamètre de plus de 500 mètres – ne doit en effet pas être perturbé par des ondes extérieures dans un rayon de 5 kilomètres… Car le ressentiment de 9 110 paysans chinois pourrait bien brouiller la réception de messages extraterrestres, c’est certain.

Japon : les chauffeurs de taxi disent conduire des fantômes dans les zones ravagées par le tsunami de 2011

Asia One – La côte japonaise ravagée par le tsunami d’il y a 5 ans est-elle hantée par des esprits ? C’est ce que croit savoir Yuka Kudo, sociologue de 22 ans et doctorante à l’université nippone Tohoku Gakuin. Sur 100 chauffeurs de taxis interrogés dans le cadre de sa thèse, 7 ont indiqué avoir pris en charge des « passagers fantômes » qui ont disparu au milieu ou à la fin du trajet. La plupart seraient des jeunes qui, explique-t-elle, utiliseraient les chauffeurs de taxi comme « intermédiaires » pour « confier leur chagrin de ne pas avoir trouvé leur âme soeur ».

Les pouvoirs secrets des bébés

Inde : un père de famille pense être tombé « enceinte » après un rapport homosexuel

The Times of India – Une grossesse nerveuse, c’est rare. Mais chez un homme, c’est pire ! C’est pourtant ce qui est arrivé à un habitant de Kozhikode, dans l’Etat indien du Kerala (Sud). Refusant de croire que les hommes « ne peuvent pas tomber enceinte », il s’est plaint pendant 6 mois de douleurs abdominales qu’il imputait au « bébé » qu’il portait dans le ventre. Une conception in vivo opérée par rapport homosexuel, aurait-il confié honteusement…. Face à l’ampleur de la situation – pris de violentes contractions et de nausées, l’homme a abandonné son travail pour rester alité – sa famille a décidé de l’emmener chez le psychiatre. Les médecins ont été formels : il ne s’agit pas d’une grossesse, mais de crises hallucinatoires. Que l’homme se rassure, donc : on ne lui a pas fait d’enfant dans le dos.

Chine : un bébé « renaît » avant sa crémation

Ce bébé chinois, déclaré mort, a donné signe de vie pendant les préparatifs de son incinération.
Ce bébé chinois, déclaré mort, a donné signe de vie pendant les préparatifs de son incinération. Copie d'écran du Straits Times, le 9 février 2016.
The Straits Times« Un vrai miracle. » C’est ainsi qu’un médecin de l’hôpital de Pan’an, au Zhejiang (province de l’Est chinois), décrit la « résurrection » d’un nourrisson prématuré juste avant sa crémation. Déclaré mort la veille au soir, il avait passé la nuit dans une morgue à 12 degrés et s’est mis à gémir au petit matin… Le bébé a été immédiatement transféré en soins intensifs pour échapper, si jeune, une deuxième fois à la mort.

Vietnam : elle évite la peine de mort en s’inséminant dans sa cellule

Thanh Nien News – Et quand un bébé ne sauve pas sa propre vie, il peut sauver celle de sa mère – avant même de naître. Comme au Vietnam, où une détenue a su tirer parti des dispositions législatives encadrant la peine de mort. Car sous le régime d’Hanoï, une condamnée à exécution peut voir sa peine commuée en prison à vie si elle est enceinte ou mère d’un enfant de moins de 36 mois. Et Nguyen Thi Hue, condamnée à mort de 42 ans pour trafic de drogue, est parvenue à se procurer du sperme et une seringue pour s’inséminer dans sa cellule, moyennant plus de 2 200 dollars auprès d’un codétenu. Devant accoucher en avril, elle échappera donc au couloir de la mort.

Mauvais mélanges

Inde : on n’habille pas son chien avec le drapeau national

en Inde, chien portant un drapeau du pays
En Inde, on ne plaisante pas avec les symboles de la nation. Copie d'écran du Hindustan Times, le 9 février 2016.
Hindustan Times – Aux Brit Awards de 1997, Geri Halliwell avait fait de l’ombre aux 4 autres Spice Girls en se drapant dans un Union Jack. Dix-neuf ans plus tard, l’histoire se répète. Lors d’une course d’animaux organisée au Gujarat, un chien enveloppé dans le drapeau national indien a été accusé d’avoir volé la vedette à ses comparses. Un maître jaloux a même porté plainte au nom de l’Acte de prévention contre les insultes faites à l’honneur national de 1971, rapporte le Hindustan Times. Son affreuse doudoune aux motifs palmiers et au col de fourrure, portée sous le drapeau, constituait pourtant un motif d’arrestation bien plus consistant !

Japon : un petit kit-kat au saké ?

Sake au kit kat
Il n'est pas toujours bon de mélanger modernité et tradition. Copie d'écran du Japan Times, le 6 février 2016.
The Japan Times – Les crimes contre le bon goût continuent de frapper le Japon – et avec l’assentiment des puissances occidentales. Après les frites au chocolat chez McDonald’s, c’est au tour du géant suisse Nestlé de flirter avec la face sombre de l’industrie alimentaire. L’entreprise vient en effet de sortir dans l’archipel son tout nouveau kit-kat… au saké. Avec 0,8% d’alcool dans ses biscuits, la marque affirme qu’ils ne sont « pas pour les enfants ». Ni même pour les adultes dont le palais fonctionne ?

Singapour : des chow-chows teints comme des pandas

Portée de chien ressemblant à des pandas
Voici une portée de chiens très distingués. Copie d'écran du Straits Times, le 4 février 2016.
The Straits Times – Miss Meng est dans la tourmente. Cette jeune Singapourienne a déclenché un tollé sur les réseaux sociaux et fait désormais l’objet d’enquête de la part de l’Agri-Food & Veterinary Authority (AVA) de la cité-Etat. En cause : ses trois chow chows qu’elle a teint comme des pandas et qu’elle loue pour des shooting photo. Alors que ses détracteurs l’accusent de « maltraiter » ses animaux, Miss Meng affirme utiliser une teinture « bio », en vente dans les animaleries de Singapour, et appliquée « avec soin » par un « toiletteur d’expérience ». D’autant plus que ses chiens peuvent gambader dans les 325 m² de son appartement à Singapour, où une température de 20 degrés est maintenue par des climatiseurs, et sont alimentés avec « la meilleure nourriture pour chiens du marché ». Certains se déguiseraient en pandas pour moins que ça.

Ca trompe énormément

Chine : le gros chagrin d’amour d’un éléphant

Cet éléphant trompé par sa compagne s'est vengé sur les voitures des alentours.
Cet éléphant trompé par sa compagne s'est vengé sur les voitures des alentours. Copie d'écran du South China Morning Post, le 18 février 2016.
South China Morning Post – C’est une réaction à la taille du coeur qu’on lui a brisé. Un éléphant s’est évadé de sa réserve naturelle après que sa compagne l’eut trompé avec un autre mâle, la veille de la Saint-Valentin… Acculé par la tristesse que le calendrier n’a fait qu’amplifier, Zhusunya – c’est son nom – s’est mis à charger les véhicules sur son passage. Bilan : 28 automobiles attaquées ou renversées. Les propriétaires seront dédommagés, ont tenu à indiquer les autorités locales. En revanche, aucune information sur la prise en charge post-traumatique de l’éléphant…

Thaïlande : des éléphants peignent leur autoportrait

Eléphant en train de peindre
Qu'est-ce que cela vous fait d'apprendre qu'un éléphant peint mieux que vous ? Copie d'écran de UPI, le 25 février 2016.
UPI – C’est un attrape-touristes qui fait toujours son effet. A Chiang Mai, dans le Nord thaïlandais, le parc et la clinique de Maetang ont enseigné à leurs éléphants l’art de peindre avec leur trompe, rapporte l’agence de presse UPI. Il est même possible de commander les tableaux en ligne, moyennant 150 à 250 dollars. Une coquette somme, certes, mais qui vous donnera une anecdote originale à raconter à vos convives au prochain apéritif.
Par Alexandre Gandil

Soutenez-nous !

Asialyst est conçu par une équipe composée à 100 % de bénévoles et grâce à un réseau de contributeurs en Asie ou ailleurs, journalistes, experts, universitaires, consultants ou anciens diplomates... Notre seul but : partager la connaissance de l'Asie au plus large public.

Faire un don
[asl-front-abonnez-vous]
[asl-front-abonnez-vous]