Corée du Nord : l'ONU adopte des sanctions historiques, Pyongyang réagit par un tir de missiles

La revue de presse en Corée du Nord dans les médias asiatiques et internationaux du 3 mars 2016

Corée du Nord : l’ONU adopte des sanctions historiques, Pyongyang réagit par un tir de missiles

The Korea Herald – Les 15 membres du Conseil de Sécurité ont été unanimes. L’ONU a adopté hier ses sanctions « les plus dures » contre le régime de Pyongyang suite à l’essai nucléaire et au lancement de fusée qu’il a entrepris en début d’année. D’âpres négociations ont été nécessaires pour s’assurer du soutien de la Russie et de la Chine.

Le commerce avec la Corée du Nord se voit donc drastiquement limité par l’interdiction d’exporter – entre autres – du charbon, du fer, de l’or, du titane, des armes même légères, de nouveaux produits de luxe (montres haut de gamme, jet-skis, motoneiges), et tout objet pouvant « servir au développement des forces armées nord-coréennes ». Les cargos en provenance et à destination du « royaume ermite » devront désormais être systématiquement inspectés par l’Etat concerné. Les sanctions sont également d’ordre financier – gel des avoirs et des fonds nord-coréens liés au programme nucléaire ou de développement de missiles – et diplomatique – interdiction d’ouvrir un bureau de représentation en Corée du Nord sans autorisation de l’ONU et interdiction pour la Corée du Nord d’en ouvrir un à l’étranger.

La réaction de Pyongyang ne s’est pas faite attendre. Si sa décision de boycotter le Conseil des droits de l’homme peut faire sourire, son tir de 6 missiles en mer quelques heures après l’annonce de l’ONU est plus inquiétant, note la BBC. Mais cette manifestation de la « colère » nord-coréenne n’est pas contraire au droit international, puisqu’il s’agit de missiles à courte portée. En revanche, Séoul s’attend à une escalade des tensions, rapporte le média britannique.

Par Alexandre Gandil et Ryôma Takeuchi, avec Arnaud Dubus à Bangkok et Sylvie Lasserre Yousafzai à Islamabad

Soutenez-nous !

Asialyst est conçu par une équipe composée à 100 % de bénévoles et grâce à un réseau de contributeurs en Asie ou ailleurs, journalistes, experts, universitaires, consultants ou anciens diplomates... Notre seul but : partager la connaissance de l'Asie au plus large public.

Faire un don
[asl-front-abonnez-vous]
[asl-front-abonnez-vous]