"Voix de la liberté" en Corée, soutien pakistanais à l'Arabie Saoudite et pourparlers de paix boycottés en Birmanie

Taipei Times – Les représentants de plus de 30 groupes de la société civile de Taïwan tels que les mouvements Anti-, Poverty Alliance, Taiwan Environmental Protection Union, Garden of Hope Foundation, ont manifesté devant le Yuan législatif. Ils ont appelé les électeurs à voter samedi 16 janvier pour des partis alternatifs, porteurs d’une « troisième force » et d’un « espoir pour la nation ». Ces manifestants soutiennent plus particulièrement le New Power Party (NPP-Parti du Nouveau Pouvoir), le Green Party-Social Democratic Party Alliance (Le parti social-démocrate Vert) et les Trees Party (樹黨- Parti des Arbres). Cette démarche intervient après que les activistes ont été découragés par l’inaction et le refus des partis classiques de s’impliquer davantage dans les causes qu’ils défendent, souligne au Taipei Times un activiste des droits animaux, Ho Tsung-hsun (何宗勳).

Channel New Asia – C’est le second avertissement en une semaine. Le Vietnam accuse Pékin de menacer la paix dans la région, après que plusieurs avions civils ont atterri sur des récifs dans la mer de Chine du Sud, les Fiery Cross, au sein des Iles Spratleys, disputées par Hanoi mais sous contrôle de Pekin. Selon le porte-parole du ministère vietnamien des Affaires étrangères, il s’agit d’une « sérieuse violation de la souveraineté du Vietnam et une menace pour la stabilité et la paix dans la région ». Ces deux vols « tests » ce mercredi ont suivi un premier atterrissage samedi dernier, lequel fut à l’origine du premier avertissement lancé par Hanoi. Ces tests ont alarmé également les Etats-Unis et les Philippines qui ont lancé des alertes dans la région. La Chine réclame toute la mer de Chine du Sud, et a construit plusieurs îles artificielles, munies de pistes d’atterrissages capables d’accueillir des jets militaires. Quant aux autres pays contestataires comme le Vietnam ou la Malaisie, ils ont construit des infrastructures à bien plus petite échelle, rappelle Channel News Asia.

The Korea Herald – L’émission “La voix de la liberté” a repris ce vendredi 8 janvier à travers les énormes speakers installés aux frontières, comme annoncé il y a une semaine par les autorités en Corée du sud, en réaction aux annonces du régime de Kim Jong-un sur la bombe à hydrogène. L’émission consiste à diffuser des nouvelles d’informations et programmes culturels du monde entier. Elle touche aussi bien les militaires que les résidents des villages et villes frontières. Ce programme, sous supervision gouvernementale et militaire, avait été suspendu le 25 août dernier, tandis que les négociations entre les deux pays s’accéléraient.

« La voix de la liberté » a désormais repris du service sur onze points de diffusion et contribue à promouvoir la liberté d’expression et la démocracie, faisant également la propagande de la politique et de l’économie sud-coréenne. Pour la diffusion de ce vendredi, en plus de la critique du test atomique, les Nord-Coréens pouvaient écouter les tubes musicaux de Lee Ae-ran, « A Centennial Life », ou Big Bang, « Bang Bang Bang ».

Channel News Asia – Les secrétaires d’Etat britanniques à la Défense et au ministère des Affaires étrangères Michael Fallon et Philip Hammond ont visité ce vendredi les bases navales nord-américaines et japonaises à Yokosuka. Les deux envoyés britanniques sont montés à bord du plus grand torpilleur japonais, le Izumo, ainsi que sur le Ronald Reagan (Etats-Unis). Selon Philip Hammond, cette visite vient illustrer la collaboration entre les trois pays pour la défense stratégique et de sécurité dans la région : « Le Japon est notre partenaire de défense le plus important », a-t-il déclaré.

Le Japon qui souhaite renforcer la coopération en matière de sécurité dans la région, espère conclure un accord sur les acquisitions et le transfert de service avec le Royaume-Uni. Objectif : devenir le troisième pays (après les Etats-Unis et l’Australie) fournisseur d’équipements et d’eau aux troupes britanniques durant les opérations de maintien de la paix.

The Bangkok Post – 2016 n’est pas l’année de tous les dangers, mais elle risque de voir une érosion de l’emprise du régime militaire sur la Thaïlande, estime Thitinan Pongsudhirak dans sa chronique du Bangkok Post. Les politiciens du parti démocrate, ennemis du clan politique Shinawatra et qui avaient soutenu le coup de mai 2014, commencent à déchanter et sont de plus en plus vifs dans leurs critiques contre les généraux au pouvoir. Selon le politologue, beaucoup dépend toutefois des grands capitaines d’industrie du pays, dont le poids peut être décisif s’ils commencent à estimer que la politique du régime militaire va contre leurs intérêts.

The Irrawady – Une alliance de plusieurs groupes ethniques (militants armés) ont annoncé qu’ils ne participeraient pas aux prochaines rencontres politiques prévues la semaine du 12 janvier à Naypyidaw la apitale birmane. Ces membres de la United Nationalities Federal Council (UNFC), invités à assister au dialogue qui doit réunir plus de 700 représentants de groupes armés et la tout nouveau Comité d’union pour le dialogue et la paix (Union Peace Dialogue Joint Committee (UPDJC)). L’UNFC avait boycotté la signature du cesez-le-feu le 15 octobre dernier.

L’alliance des groupes ethniques a déclaré ne pas participer en raison du refus du gouvernement d’intégrer trois groupes armés rebelles aux pourparlers : Arakan Army, Ta’ang National Liberation Army et la Myanmar National democratic Alliance Army of eastern Burma’s de la région de Kokang. 126 membres de la société civile ont demandé le report de la rencontre, ce qui parait difficile puisque le gouvernement actuel n’est en place que jusqu’à février. Les membres du comité pour la paix et le dialogue se rencontreront le 9 janvier avant le début de la conférence pour la paix.

The Jakarta Post – Les ONG indonésiennes ont condamné le gouvernement malaisien pour avoir déporté ce mardi l’activiste des droits de l’homme Mugiyanto Sipin, alors qu’il souhaitait se rendre dans le pays pour la coalition Bersih 2.0 (Coalition for Clean and Fair Elections). Selon ces ONG, il s’agit d’une violation directe des droits de l’homme et de la liberté d’expression contraire au document officiel “ASEAN 2025: Forging Ahead Together”. Mugiyanto devait parler au forum appelé « People’s Movement can Bring Change ».

The Hindu – Pour la première fois, le gouvernement du Maharashtra (Etat de Mumbai) a délégué un projet d’infrastructure locale, le redéveloppement du grand bidonville de Dharavi, à l’Etat central, en obtenant un National Security Clearance (NSC) du ministère de l’Intérieur. Cela signifie concrètement que la réhabilitation des 60 000 structures du bidonville situé au coeur de Mumbai sera faite sous l’oeil attentif des agences nationales de sécurité indiennes. Cette initiative a été prise en raison de l’influence et du pouvoir trop proéminent du secteur mafieux sur ce bidonville, notamment celui connu sous le nom de D-Syndicate, en référence au criminel le plus recherché d’Inde, Dawood Ibrahim, qui avait fait Dharavi un bastion pour ses activités.

Dawn – Contrairement aux déclarations passées, le Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif a réitéré son soutien inconditionnel pour le royaume d’Arabie Saoudite lors d’une visite de six heures du ministre saoudien des Affaires étrangères, Dr Adel Al-Jubeir à Islamabad. Le Pakistan a ainsi rejoint la coalition lancée par le royaume contre le terrorisme. « Le peuple du Pakistan tient le royaume d’Arabie Saoudie en la plus haute estime et a un énorme respect pour le Gardien des Deux Mosquées sacrées » a-t-il annoncé dans un communiqué.

Par Clea Chakraverty, avec Hubert Killian à Taipei et Arnaud Dubus à Bangkok

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