Bombe H en Corée du Nord, alliance sino-indonésienne contre le terrorisme et neutralité pakistanaise au Moyen-Orient
Asie du Nord-Est
La Corée du Nord teste sa première bombe H
Justement, l’annonce reste encore difficile à confirmer. Ce n’est pas la première fois que Pyongyang revendique de nouvelles capacités nucléaires, souvent accueillies avec scepticisme par les experts. Le communiqué a cependant été diffusé une heure après que les services géologiques du monde entier ont constaté un séisme d’environ de 5 sur l’échelle de Richter sur la côte nord-est, là où le régime mène ses essais. Le Korea Herald rapporte la défiance de Séoul. Les services de renseignement estiment que la magnitude du séisme (mesurée à 4,2 en Corée du Sud) n’est pas assez forte pour l’explosion d’une bombe à hydrogène. Ils envisagent plutôt une bombe à fission améliorée, étape préliminaire vers une véritable bombe à fusion.
Les pays de la région ont rapidement réagi. Le gouvernement sud-coréen a condamné « fortement » l’essai dans un communiqué télévisé et assure qu’il « prendra toutes les mesures nécessaires » pour faire payer Pyongyang. Shinzo Abe a vu cet essai comme une « sérieuse menace » contre le Japon. La Chine « exhorte » son alliée « à tenir son engagement de dénucléarisation », et a évacué ses ressortissants proches de la frontière nord-coréenne. La Maison Blanche a promis « une réponse appropriée à toute provocation nord-coréenne » si le test était confirmé. Le Conseil de Sécurité de l’ONU doit se réunir en urgence cet après-midi à New York.
Chine : un tribunal régional étudie pour la première fois la question du mariage gay
Sa plainte est supportée en ligne par plusieurs militants LGBT. Maya Wang, une membre de Human Rights Watch, a expliqué au Straits Times que « Les Cours chinoises rejettent souvent les cas sensibles politiquement, donc le fait que ce procès soit accepté montre une certaine volonté officielle de prendre en compte les discriminations contre les populations LGBT, ce qui est encourageant. »
Japon : Tokyo s’inquiète du livre blanc sud-coréen sur les « femmes de réconfort »
Dans le même temps, des manifestants japonais et sud-coréens, surtout des femmes, étaient réunis à Tokyo cet après-midi, pour dénoncer l’accord bilatéral. Ils lui reprochent principalement d’ignorer la voix des victimes, et ne pas faire état de la responsabilité légale du Japon.
Asie du Sud-Est
Birmanie : le nouveau parlement convoqué plus tôt que prévu
L’Indonésie s’allie à la Chine pour surveiller de potentiels djihadistes ouïghours
Pékin craint le retour d’exilés bien entraînés à la pratique du djihad. « Nous coopérons avec la Chine et avons envoyé une équipe sur place pour enquêter sur la famille du kamikaze ouïghour arrêté », a ajouté Saud Usman Nasution dans une interview à Reuters reprise par le Malaysian Insider. Le ministère chinois des Affaires étrangères ne s’est pas encore exprimé sur une collaboration avec l’Indonésie. Les autorités indonésiennes estiment à 1 000 personnes le nombre de sympathisants à l’EI dans le pays, dont 100 à 300 auraient séjourné en Syrie.
Thaïlande : Prayuth Chan-ocha résistera-t-il à 2016 ?
L’enjeu sera d’autant plus crucial que des élections générales s’annoncent en 2017. Mais ces dernières n’auront lieu que si la nouvelle charte réformatrice est adoptée par référendum en août prochain. Parmi les mesures polémiques, l’incorporation d’un nouveau système électoral, d’un Premier ministre non parlementaire et une révision du Sénat. Prayuth Chan-ocha peut toutefois être tranquille sur un point : la perspective d’un contre-coup d’Etat parait peu probable puisqu’il a la mainmise sur l’armée. Reste la population à convaincre, alors que le mécontentement se fait déjà sentir.
Asie du Sud
Inde : après Pathankot, les leçons à tirer sur la lutte antiterroriste
Le Pakistan ne doit pas prendre parti dans l’opposition entre l’Arabie Saoudite et l’Iran
Bangladesh : peine de mort maintenue pour le chef islamiste Motiur Rahman Nizami
Par Joris Zylberman, Alexandre Gandil, Mathilde Loire et Rebecca Zissmann
Soutenez-nous !
Asialyst est conçu par une équipe composée à 100 % de bénévoles et grâce à un réseau de contributeurs en Asie ou ailleurs, journalistes, experts, universitaires, consultants ou anciens diplomates... Notre seul but : partager la connaissance de l'Asie au plus large public.
Faire un don