Pollution et licenciements en Chine, scandale malaisien et pénurie de boeuf au Bangladesh
Asie du Nord-Est
Le plan de lutte contre la pollution à Linyi a provoqué l’arrêt de la production dans 57 entreprises, ce qui a permis de baisser de 24,3% les émissions de particules fines PM2.5 de janvier à mai. Et pour cause, les entreprises locales stoppées depuis mars, sont pour l’essentiel dans les secteurs très polluants de l’acier, du charbon et de la verrerie. Ce coup d’arrêt jugé trop brutal par les chefs d’entreprise, a provoqué au total le licenciement de 60 000 salariés et des entreprises surendettées. La ville a désormais 300 milliards de yuans (43 milliards d’euros) de dettes dont un tiers provenant des compagnies à l’activité suspendue. Un potentiel défaut de paiement de ces entreprises pourrait causer une crise financière régionale. Au final, le quotidien chinois rappelle la « fermeté » affichée par Xi Jinping contre les officiels qui ne respectent pas les normes environnementales.
Taïwan : le représentant japonais absent du 70e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre – Taipei Times – C’est officiellement une affaire diplomatique sensible entre Tokyo et Taipei. Le quotidien taïwanais rapporte la gêne de Mikio Numata, le représentant japonais à Taiwan, alors que le gouvernement de Taipei a souhaité transformer le 70e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale en une célébration de la victoire de la République de Chine sur le Japon. Aux questions des journalistes sur sa présence à la cérémonie, Mikio Numata a répondu qu’il avait « autre chose à faire ».
Corée du Nord : l’Iran sollicitée pour lutter contre la sécheresse – Chsoun Ilbo – Pyongyang a demandé au Croissant rouge iranien une aide humanitaire après la pire sécheresse subie par le pays depuis un siècle, a rapporté l’agence de presse officielle de la République islamique, citée par le Chosun Ilbo. « Nous avons besoin d’équipement pour surmonter la sécheresse et améliorer l’environnement agricole », a déclaré l’ambassadeur nord-coréen à Téhéran, Kang Sam-hyon, qui s’est plaint des difficultés éconmiques dues aux sanctions internationales. L’Iran a promis de « n’économiser aucun effort » pour aider la Corée du Nord, « après évaluation de la situation ». Le quotidien sud-coréen souligne qu’on ne sait pas si Pyongyang a sollicité l’aide d’autres pays. La Chine et la Corée du Sud ont offert une aide alimentaire, qui n’a pas encore été acceptée par la Corée du Nord. Alors que l’Iran se rapproche d’un accord sur le nucléaire avec les Etats-Unis, Pyongyang se trouve de plus en plus isolée dans son refus de négocier sur le développement de son armement nucléaire.
Asie du Sud-Est
Selon le site Asia Sentinel cité par Free Malaysia Today, c’est l’ancien Premier ministre malaisien Mahathir Mohamad qui serait derrière la révélation du scandale. Révélation qui pourrait signer l’arrêt de mort politique de Najib, qui a su résister de longues années « aux critiques contre son intégrité ». Mahathir est en effet depuis deux ans engagé dans une « croisade » pour « faire tomber Najib et l’envoyer en prison ». Une croisade qui, selon Asia Sentinel, pourraît être « enfin » courronnée de succès.
Thaïlande : la question des droits culturels du Sud musulman – Bangkok Post – Dans un article du Bangkok Post, le politologue Thitinan Pongsudhirak se penche sur le conflit dans l’extrême Sud thaïlandais où la population est en majorité d’ethnie malaise et de religion musulmane. La non-reconnaissance des droits culturels de cette population, qui n’a été intégrée à la Thaïlande bouddhiste qu’au début du XXème siècle, est un facteur-clé du conflit qui a provoqué près de 6 000 victimes ces dix dernières années. Puisant dans les expériences de la Nouvelle-Zélande et du Canada, Thitinan estime que la reconnaissance du jawi – la langue vernaculaire du Sud musulman – comme seconde langue officielle dans cette région, est une condition indispensable pour apaiser les tensions.
Indonésie : la Papua sous surveillance à travers l’organisation mélanésienne ? –
Jakarta Post – Le conflit en Papua, nom de la partie indonésienne de la Nouvelle-Guinée, continue de couver et le moindre geste diplomatique peut devenir problématique. Le gouvernement indonésien nie vouloir surveiller la Papua en entrant dans le Melanesian Spearhead Group (MSG), une organisation intergouvernementale qui rassemble tous les pays mélanésiens. L’affaire est hautement sensible car l’entrée de Jakarta dans le MSG coïncide avec la tentative du United Liberation Movement for West Papua (ULMWP) d’en devenir membre. Jakarta est fortement suspecté de vouloir détecter les mouvements spéaratistes et de vouloir ainsi empêcher que l’ULMWP n’intègre le MSG et ne place la question papoue au centre des débats. Le gouvernement indonésien rejette donc ces accusations, affirmant que l’Indonésie est composée de 11 millions de Mélanésiens, soit plus que tous les autres pays mélanésiens réunis, et a donc toute légitimité à faire partie du MSG.
Asie du Sud
Inde : l’économie passe les deux trillions de dollars – Times of India – Selon la Banque Mondiale, le PIB indien a passé un cap en franchissant la barre des 2 trillions de dollars en 2014 avec un chiffre actuel à 2,067 trillions de dollars. En seulement sept ans, l’Inde aura donc gagné un trillion en production éoconomique. Cela posé, le pays reste encore dans la catégorie moyenne inférieure en termes de PNB par habitant : celui-ci a grimpé à 1 610 dollars. Selon Raghuram Rajan, le gouverneur de la Reserve Bank of India, l’économie indienne est « en phase de reprise » : « Il y a des signes d’amélioration dans les investissements de capitaux ». L’Inde ne devrait pas être touchée par la crise grecque. Les exportations indiennes restent dans une « zone relativement préocuppante », a précisé Rajan, mais les exportations sont faibles dans toute l’Asie, excepté la Chine.
Bangladesh : pénurie de boeuf à cause des mesures de l’Inde contre le trafic de bétail – Times of India – Quelque 30 000 soldats indiens gardent la frontière avec le Bangladesh. Le Premier ministre Narendra Modi les a chargés d’empêcher le trafic de bétail vers le voisin bangladais. Selon le Times of India, environ 2 millions de têtes de bétail sont chaque année sont acheminés illégalement au Bangladesh. Ce commerce florissant depuis 4 ans et qui génère 400 millions de dollars par an, est considéré comme tout à fait légal par le gouvernement de Dhaka. Cette année, les soldats indiens ont déjà saisi 90 000 têtes de bétail et arrêté 400 trafiquants Indiens et Bangladais. Ce commerce contribuerait à hauteur de 3 % du PIB du Bangladesh. Les prix des vaches auraient augmenté de 40 % dans les six derniers mois. 30 tanneries sur 190 ont suspendu leur travail faute de fournisseurs et environ 4000 ouvriers ont perdu leur emploi.
La rédaction d’Asialyst
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