Revue de presse Asie - 6 Mai 2015

Thaïlande : Emotion suite à la découverte de charniers de migrants

Bangkok Post – Un tapis représentant la carte de la Thaïlande. Un appartement sans doute confortable à l’image du royaume et, sous le tapis, un migrant décharné avec ce mot en lettres de sang : « Rohingya ». Ce dessin du Bangkok Post résume à la fois le non-dit et l’horreur vécue par ces musulmans apatrides retrouvés mourant de faim dans des fosses communes en Thaïlande, après avoir fuit les persécutions dont ils font l’objet dans le sud-ouest de la Birmanie. « La photo (de l’une des survivantes publiée par la presse mardi) devrait figurer sur le bureau de tous les officiels qui se sont engagés (…) à ce que la Thaïlande ne soit plus une plaque tournante pour le trafic d’être humain », écrivent nos confères du Bangkok Post. Les malheureux migrants en route pour la Malaisie, font escale en Thaïlande où les passeurs les enferment dans des camps, jusqu’à ce qu’ils puissent payer la dette de leur passage.
Dessin Caricature
Capture d’écran du dessin paru dans le Bangkok Post - 6 mai 2015

Khaosod – Les forces de sécurités thaïlandaises ont découvert deux nouveaux camps de migrants abandonnés dans le sud du pays rapporte Khasod. Ces structures en bambou au milieu de la jungle étaient probablement utilisées par les trafiquants pour garder les migrants à leur merci, précise le journal.

Indonésie : Des cacatoès dans des bouteilles en plastique

The Straits Times – Attention, certaines images peuvent heurter. Le cacatoès soufré est une espèce menacée, et visiblement rien n’arrête l’imagination des trafiquants pour tenter de les faire passer illégalement en douane. Vingt-quatre perroquets enfermés dans des bouteilles vides ont été retrouvés dans le port de Tanjung Perak sur l’île de Java. La photo des malheureux volatiles étouffant dans leurs cercueils en plastique est publiée par The Straits Times. Une fois libérés, les animaux ont été examinés par des vétérinaires. Le journal précise que les précieux oiseaux sont revendus à près de 1 200 euros l’unité par les contrebandiers.

Pakistan : Le taux de mortalité maternelle en hausse

Dawn – N’en déplaise aux déclarations répétées du gouvernement, le secteur de la santé est mal en point au Pakistan. Le journal de Karachi pointe du doigt la mortalité des femmes en couche. Selon un rapport publié mardi, le pays est passé de la 147ème place à la 149ème, soit la dernière concernant le taux de mortalité maternelle. Des statistiques qui deviennent même inquiétantes parmi les populations les plus pauvres, et notamment dans les régions reculées. Les femmes meurent en couche 2,5 fois plus nombreuses dans les régions pauvres de la province du Baloutchistan notamment.

Corée du Sud: La candidature du Japon à un prix de l’UNESCO met la diplomatie coréenne à rude épreuve

The Korea Herald – Voilà une décision qui ne plaît pas du tout à Séoul. Tokyo a annoncé lundi avoir obtenu l’approbation d’un comité consultatif de l’UNESCO pour le classement d’un site industriel japonais dans la liste du patrimoine mondial. Située dans la préfecture de Nagasaki, l’île d’Hashima, rebaptisée le « navire de guerre » par les Japonais pour sa forme oblongue et ses bâtiments gris proches d’une coque de navire, a servi de décor à une séquence de Skyfall, l’avant-dernier James Bond. Mais pour les autorités coréennes, il ne s’agit pas ici de cinéma. L’île d’Hashima, c’est d’abord une mine sous-marine exploitée pendant l’ère Meiji. Une île de triste mémoire puisque des travailleurs, pour la plupart enrôlés de force en Chine ou en Corée alors sous domination japonaise, y ont laissé leur vie.

Inde : Greenpeace menace de fermer boutique

The Indian Express – La coque est verte avec un bandeau arc-en-ciel, et il s’agit bien d’un navire cette fois sur la photo publiée par The Indian Express. Le bateau de Greenpeace sert ici d’illustration aux déboires rencontrés par l’ONG de défense de l’environnement en Inde. « Greenpeace dit à ses employés de se préparer à une fermeture », écrit le quotidien anglophone. Une annonce qui intervient un mois après la décision des autorités à New Delhi de suspendre les comptes bancaires de Greenpeace India, au prétexte d’une violation du Foreign Contribution Regulations Act. Les autorités reprochent surtout aux environnementalistes de s’être opposés frontalement aux plans du gouvernement indien en matière d’énergie notamment. 340 employés travaillent pour la branche indienne de Greenpeace.

La rédaction d’Asialyst