Indonésie : le "Mouvement du 30 Septembre" de 1965
Dans son discours, le président indonésien faisait allusion à ce que le recteur de l’Australian National University et ancien ministre australien des Affaires étrangères Gareth Evans considère comme « le génocide politique du siècle dernier le moins étudié et (celui) dont on a le moins parlé »
Retour sur les événements
Le 1er octobre, peu avant l’aube, le général Soeharto commandant du KOSTRAD (les réserves stratégiques de l’armée de terre, un corps fort de 25 000 hommes à l’époque, unité offensive dans une armée de terre essentiellement organisée comme défense territoriale), informé des enlèvements, se rend à son quartier général, situé sur le côté est de la place Merdeka dans le centre de Jakarta. Les trois autres côtés de la place sont occupés par des troupes insurgées, dont le côté nord où se trouve le palais présidentiel. Soeharto, qui est le général le plus haut gradé présent, prend le commandement des forces armées. A 7 heures du matin, les insurgés se présentent à la radio comme un « Mouvement du 30 Septembre » qui a agi pour protéger Soekarno d’un coup préparé selon eux par un « Conseil des généraux » manipulés par la CIA. Soeharto parvient à reprendre la situation en main. Il ordonne l’attaque de Halim, où se trouvent les dirigeants des militaires insurgés, dont le général Omar Dhani, le chef de l’armée de l’air, ainsi que D. N. Aidit, le secrétaire général du PKI. Le 2 octobre avant l’aube, des soldats du RPKAD (régiment des parachutistes commandos de l’armée de terre) réussissent à reprendre la base aérienne.
Le sort du parti est scellé : les militaires anti-communistes ont trouvé le prétexte de son élimination.
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