Culture
Entretien

Cinéma chinois : "A Dog Barking at the Moon" de Xiang Zi ou l'homosexualité derrière le mariage de convenance

Extrait du film "A dog barking at the moon" par Xiang Zi. "Les femmes n’étaient pas prêtes à commencer une nouvelle vie." (Crédits : Acorn Studio)
Extrait du film "A dog barking at the moon" par Xiang Zi. "Les femmes n’étaient pas prêtes à commencer une nouvelle vie." (Crédits : Acorn Studio)
Émigrée aux États-unis, Xiaoyu rentre voir ses parents en Chine, accompagnée de son mari américain. Hélas, le plaisir des retrouvailles est rapidement terni par les relations conflictuelles qu’elle entretient avec sa mère depuis son adolescence. Il faut dire que cette dernière est une femme dure et aigrie qui ne cesse de faire des reproches à sa fille. Éloigné des débats, le père de Xiaoyu cultive plutôt la discrétion. Et pour cause, les parents de la jeune femme ne forment pas un couple ordinaire. Aucun des deux n’était attiré par le sexe opposé lors du mariage de convenance qui les a unis.
Prix spécial du jury « Teddy Award » au Festival International du Film de Berlin, le premier long métrage de Xiang Zi a été montré pour la première fois en France lors de la troisième édition du Festival Allers-Retours à Paris au début de l’année 2020. Percutante et convaincue de la nécessité de faire son film en toute indépendance, la réalisatrice n’a pas hésité à le produire elle-même et à refuser de le présenter au bureau de la censure quitte à se priver du marché du film chinois et à le distribuer sous le manteau sur Internet. Rencontre avec une réalisatrice hors normes qui n’a peur d’aucun obstacle.

Entretien

Née en 1987 à Beijing, Xiang Zi montre dès son enfance un attrait pour l’écriture et commence très jeune à imaginer des intrigues qu’elle couche sur papier. Bien vite, son talent ne passe pas inaperçu et un professeur décide de la prendre sous son aile puis la pousse à participer à des concours d’écriture que la jeune fille remporte ! Alors que tout la prédestine à devenir écrivaine, elle décide pourtant de suivre des études d’économie à la Beijing Forestry University avant qu’une courte formation dans une école de cinéma locale ne la convainque de changer d’avenir professionnel. Elle quitte alors la Chine pour les États-Unis et poursuit des études de cinéma à la New York Film Academy où elle rencontre son mari, le réalisateur espagnol José Val Bal. Après plusieurs courts métrages, Xiang Zi se lance en 2018 dans le tournage de son premier long métrage, A Dog Barking at the moon, pour lequel elle endosse les casquettes de scénariste, productrice et réalisatrice. Depuis, le film fait le tour des festivals du globe avec en point d’orgue le prix spécial du jury « Teddy Award » de la Berlinale 2019.

La réalisatrice chinoise Xiang Zi. (Crédit : Acorn Studio)
La réalisatrice chinoise Xiang Zi. (Crédit : Acorn Studio)
Quel est votre premier souvenir de cinéma ?
Xiang Zi : C’est un film fabuleux que j’ai vu avec mes parents dans une salle de cinéma presque vide quand j’avais neuf ou dix ans. Il s’agit de Green Snake du réalisateur hongkongais Tsui Hark qui est l’adaptation de La légende du serpent blanc, un conte traditionnel chinois qui raconte l’histoire de deux esprits, un serpent blanc et un serpent vert, qui ont l’apparence de très belles femmes. Au contact des humains, le serpent blanc tombe amoureux d’un jeune lettré, le séduit et se marrie avec lui ce qui rend le serpent vert très jaloux. Les deux créatures avaient une relation très proche, très particulière, mais le serpent blanc n’avait pas réalisé que l’autre était amoureux de lui. Il pourrait presque être considéré comme un film LGBT. Cela me fait penser qu’à l’époque, les cinémas de Pékin n’avaient pas de système de classification de film et que Green Snake contenait quelques scènes un peu osées pendant lesquelles mes parents me couvraient les yeux. C’était le système de classification en direct.
Quand avez-vous commencé à penser à faire du cinéma ?
Je n’y avais pas réfléchis avant d’avoir dix-neuf, vingt ans. J’avais écrit une histoire pendant les vacances d’été de première année et j’avais envoyé les copies manuscrites à deux magazines dont l’un m’avait répondu mais sans jamais me publier. Deux années plus tard, alors que je faisais ma licence à l’université, j’ai lu dans un article qu’il y avait un film chinois dirigé par un réalisateur indépendant très connu sélectionné au festival de Sundance. En lisant le résumé, j’ai trouvé ça très étrange parce que l’histoire était très proche de celle que j’avais écrite deux ans plus tôt. J’ai d’abord pensé à une coïncidence mais en vérifiant plus tard, c’est devenu encore plus étrange parce que les personnages portaient les mêmes noms, l’intrigue était semblable et même le titre était le même. C’était mon histoire ! Elle n’avait jamais été publiée nulle part, mais sans pouvoir l’expliquer, quelqu’un l’avait lue, l’avait transformée en script et en avait fait un film ! J’ai été voir le film au cinéma et je l’ai détesté ! Je n’aurais pas fait un film comme ça. J’en ai parlé à mon père mais comme je n’avais aucune preuve parce que j’avais envoyé les originaux, il m’a dit que personne ne me croirait et qu’il était impossible de les poursuivre en justice pour la même raison.
Avez-vous eu la possibilité de rencontrer le réalisateur ?
Non, mais j’ai rencontré son monteur. Après avoir lu l’information dans le journal, j’ai cherché à me rapprocher du milieu du cinéma indépendant et j’ai rejoint une école de cinéma qui offrait des formations courtes. L’un des professeurs de cette école était le monteur du film en question. Après Sundance, le long métrage avait dû être un peu raccourci pour sortir dans les salles chinoises et le professeur en a profité pour nous en montrer des passages pendant les cours. J’avais déjà parlé de mon histoire à mes camarades et l’un d’entre eux a dit : « Monsieur, on connaît déjà la fin du film ! » Le professeur était très étonné parce que le film n’avait été montré qu’en festival à l’étranger. Il m’a ensuite proposé de rencontrer le réalisateur. J’en ai parlé à mon père : quelque chose pouvait peut-être en ressortir, mais mon père ne m’a pas soutenue et je n’ai pas osé sauter le pas. C’était il y a plus de dix ans mais c’est ce qui m’a poussée à faire des études de cinéma parce que quelqu’un avait filmé mon histoire d’une manière que je n’aimais pas et je voulais pouvoir le faire par moi-même.
Est-ce que je peux vous demander quel est le nom du directeur et du film ?
Je ne sais pas si je dois le dire. Je ne suis pas certaine mais il n’y avait pas beaucoup de films chinois à Sundance en 2009. Plus tard, mon nom de plume a été ajouté à la fiche du film sur certains sites.
Extrait du film "A dog barking at the moon" de Xiang Zi. (Crédits : Acorn Studio)
Extrait du film "A dog barking at the moon" de Xiang Zi. (Crédits : Acorn Studio)
Vous avez donc fait des études d’économie. C’était votre choix ?
Non, pas entièrement. J’écris depuis que je suis enfant, j’ai même gagné un prix national d’écriture quand j’avais 10 ans. Gagner un prix ne veut pas dire que l’on est la meilleure parce que cela dépend beaucoup de la subjectivité du jury, mais cela m’a donné confiance dans mes capacités et j’ai continué. Afin de me préparer à une compétition d’écriture, ma professeure me forçait à écrire deux histoires courtes chaque jour pendant deux mois, ce qui était assez compliqué pour un enfant. Souvent, je courrais après mes idées mais je suis très reconnaissante à cette professeure parce qu’elle a vu quelque chose en moi. Les études en économie étaient plutôt un choix rationnel. Si j’avais choisi de faire des études littéraires, ce que je voulais faire, je savais que la pression aurait été immense. Donc c’était un choix stratégique afin de trouver un travail facilement et pouvoir continuer à écrire sur mon temps libre.
Pourquoi avoir décidé de poursuivre ensuite des études de cinéma à New York ?
Je pense que c’était plus facile pour moi d’entrer à la New York Film Academy, parce qu’il suffisait d’avoir deux lettres de recommandation, deux histoires écrites et un bon score au Toefl. Je ne voulais pas aller à un endroit qui nous fasse étudier la théorie parce que c’est le genre de chose que l’on peut lire par soi-même. Je voulais aller dans une école qui fournisse le matériel technique et permette de se créer une équipe. C’était ce dont j’avais besoin. Je savais déjà écrire. J’avais besoin de pratiquer.
Comment tournez-vous ? Est-ce que vous tournez dans l’ordre chronologique du film ?
Non, pas vraiment. Nous n’avions que dix-huit jours de tournage et notre actrice principale avait d’autres projets ensuite. Vous savez ,je veux pouvoir protéger mon équipe technique et mes acteurs. La plupart des équipes de tournages ne respectent pas la limite de douze heures de travail maximum par jour mais j’ai voulu que l’on reste dans ces limites. Certains jours, nous ne filmions que 8 heures et mon assistant me demandait pourquoi je n’en profitais pas pour faire des plans supplémentaires. Je lui répondais que je n’avais pas de raison de faire ça. Pour lui ,cela me permettait d’avoir plus de choix pour le montage mais j’avais ce que je voulais. Huit heures, c’est huit heures et ça permettait de donner du repos à l’équipe. Il y a d’ailleurs eu un jour, c’était une journée de fête traditionnelle, où j’ai donné une demi-journée de repos à tout le monde. Nous n’avons dépassé qu’une seule fois les douze heures de tournage parce que nous avions besoin de changer du sud de Beijing au Nord, ce qui prenait trois ou quatre heures. Je suis très fière que nous ayons été capable de contenir tout le travail dans un temps de travail acceptable. Je crois que si une équipe est heureuse sur le plateau, elle peut se montrer plus créative et mieux travailler. Si vous poussez votre équipe à travailler seize heures, dix-huit heures, parfois même vingt heures, je ne pense pas qu’elle soit capable de faire quelque chose dont ses membres puissent être fiers.
Affiche du film "A dog barking at the Moon" de Xiang Zi. (Crédits : Acorn Studio)
Affiche du film "A dog barking at the Moon" de Xiang Zi. (Crédits : Acorn Studio)
Si vous deviez résumer votre film en quelques mots ?
En quelques mots… C’est un drame familial avec une touche d’humour noir. [Rires]
Pour quelle raison avez-vous choisi la thématique LGBT pour votre premier film ?
Je vis avec ce sujet depuis que je suis très jeune et je pense que la société doit progresser sur ces sujets. En tant que réalisateur, vous avez une certaine responsabilité à changer la société, au moins un peu. Peut-être que votre travail n’aidera pas, mais s’il peut aider ne serait-ce qu’un peu, je crois qu’il faut essayer.
Quelle est la situation actuelle de la communauté LGBT en Chine ?
Je pense qu’elle est meilleure qu’avant. Depuis les années 1990, il ne s’agit plus d’une maladie psychique. La jeune génération est plus ouverte d’esprit mais il y a encore de nombreuses choses à faire pour changer les mentalités, en particulier des anciennes générations. Il est possible d’en discuter avec ses amis proches ou avec des personnes qui vivent une situation similaire, mais il est plus compliqué d’en parler avec les parents ou la famille.
Avez-vous eu peur d’être blacklistée en Chine ?
Je pense que je suis déjà blacklistée. Les critiques chinoises n’ont pas vraiment parlé de mon film alors qu’il a reçu un prix à Berlin. Ils ont même parfois oublié le film en présentant le palmarès de la Berlinale. Heureusement, des médias indépendants en ont parlé un peu plus. Je m’inquiète un peu pour ma carrière, mais je m’inquiète surtout pour ma famille parce qu’elle est toujours en Chine. Nous avions été sélectionnés par le Golden Horse [les oscars taïwanais, NDLR], mais à cause des tensions entre les gouvernements, la Chine a banni les réalisateurs qui se rendaient à Taïwan. Je n’ai reçu aucune pression directe du gouvernement chinois mais lorsque j’en ai parlé à mon père en lui disant que je faisais parti du second tour des sélections et que j’irai certainement à Taïwan, il m’a presque supplié de ne pas y aller par peur des conséquences pour eux. Donc finalement, je me suis excusée et j’ai refusé l’invitation.
Aviez-vous parlé du film à vos parents avant de le réaliser ? Est-ce qu’ils ont vu le film ?
Oui, je leur en avais parlé et ils m’ont soutenue. Mais ils n’avaient pas lu le script, ils ne savaient que deux ou trois choses. Je ne pense pas qu’ils aient vu le film. En tout cas, ils ne me l’ont pas dit. Ils connaissaient la version courte du traitement, le synopsis. Vous savez, même si l’histoire est tirée de mon expérience, beaucoup de choses ne sont pas issue de ma propre vie.
Voir la bande Annonce du film A dog barking at the moon, de Xiang Zi :
Quelle est la place des femmes dans la société chinoise ?
Depuis 1945 et l’instauration de la République populaire de Chine, je pense que les femmes ont acquis de plus en plus de droits. Cependant, à l’intérieur des familles, les choses sont différentes. On demande toujours aux femmes de se comporter d’une certaine façon. Il faut être une bonne épouse, une bonne mère, prendre soin des enfants, prendre soin de la maison. Les hommes, plus particulièrement ceux de la génération de mes parents, ne reçoivent pas autant d’injonctions et ne doivent pas autant « aider » que les mères. La mère est celle qui s’occupe réellement de tout ça, même si elle a un emploi à temps plein. Il n’est pas attendu que les pères aident à cela. Je pense que c’est toujours compliqué d’être une femme parce que vous avez ce lourd background sur vos épaules. Vous portez l’exemple des mères qui ont sacrifié leur vie pour leurs enfants. Nous ne devrions pas en attendre autant des femmes. Elles ont besoin de temps pour elles-mêmes. Si vous portez seule ces responsabilités, vous n’avez pas une minute à vous et vous êtes épuisée. Malheureusement, dans certaines parties de la Chine, la situation n’évolue pas du tout. Parfois, les hommes ne savent d’ailleurs pas comment aider : ils n’ont même pas l’idée qu’ils peuvent aider leur femme. D’ailleurs, « aider » n’est pas vraiment le mot parce qu’ils font partie d’un couple : ils devraient en faire autant.
Dans le film, le père vit sa propre sexualité et suit sa propre voie, mais la mère ne semble pas avoir eu de relations en dehors du couple. Dans ce type de situation, la femme sacrifie-t-elle ses propres rêves pour que le mari suive les siens ?
Oui, je pense que c’est exactement la situation que je décrivais avant parce que l’homme a simplement plus de liberté, plus de temps pour faire ce qu’il veut au sein du couple dans cette génération. La mère est obligée quelque part de remplir son rôle et donc elle n’a aucun temps pour sa vie privée. Il s’agit d’un mariage de couverture : si le mari a de nombreux amants, pourquoi la femme ne pourrait-elle pas avoir de nombreuses amantes ? Pourquoi ne le fait-elle pas ? Parce qu’elle a le sentiment que c’est à elle que revient la charge de la maison. C’est de là que vient la frustration. Elle n’a aucune échappatoire et c’est pour cela qu’elle est tout le temps en colère. Elle aimerait parler de ses sentiments avec sa fille mais la communication est trop compliquée.
Pourquoi la mère ne divorce-t-elle pas ?
Tout le monde aura sa propre explication. Dans cette situation, je pense que c’est une question de pression sociale et le fait qu’elle ne veut pas affronter qui elle est vraiment.
Si une femme divorce en Chine, peut-elle se remarier ou recommencer une nouvelle vie ?
Je pense que ce n’est pas un trop grand problème pour les jeunes générations de divorcer. Mais dans les années 1990, c’était plus compliqué, ce n’était pas le choix qui était fait. L’ouverture a apporté de nouvelles idées, de nouvelles façons de voir le monde mais les anciennes mentalités étaient toujours présentes. Si personne ne fait le choix de divorcer, alors personne ne veut le faire. Le plus grand problème repose sur les règles traditionnelles ancrées dans les esprits. Même si elles étaient financièrement à l’abri, les femmes n’étaient pas prêtes à être indépendantes et à commencer une nouvelle vie.
Pression à l'uniformité et au mariage, "A Dog Barking at the Moon" témoigne des difficultés à communiquer au sein de la famille. (Crédits : Acorn Studio)
Pression à l'uniformité et au mariage, "A Dog Barking at the Moon" témoigne des difficultés à communiquer au sein de la famille. (Crédits : Acorn Studio)
A travers le film, vous semblez dire qu’il est plus facile d’être un homme homosexuel qu’une femme parce que les lesbiennes présentes dans le film semblent devoir vivre une vie hétérosexuelle forcée ?
Je pense que les femmes, qu’elles soient homosexuelles ou hétérosexuelles, vivent avec plus de pression sociale que les hommes. Les lesbiennes ont une vie plus compliquée que les hommes homosexuels. Ce n’est pas qu’ils aient une « bonne » vie mais à l’intérieur de cette minorité LGBT, les femmes souffrent peut-être plus. Dans le film, la petite amie de la mère disait ne jamais vouloir se marier mais elle s’y est finalement résolue et a même eu un enfant. Quelle a été sa vie ? Elle s’est mariée bien plus tard, mais elle a finalement cédé à la pression de la société. Je n’ai pas eu le temps d’en parler mais en y réfléchissant, quelle a été sa vie ?
Avez-vous vendu les droits à des distributeurs en Europe ?
Nous l’avons montré sur presque tous les continents en festival, sauf en Afrique, je crois. Après Berlin, deux distributeurs chinois m’ont approchée mais je n’ai pas conclu avec eux. Nous avons vendu les droits en Amériques du Sud et on discute avec un distributeur en Espagne mais seulement pour de la VOD. Le film n’est pas encore vendu pour le marché européen.
Quels sont vos projets pour la suite ?
On n’a pas encore pu récupérer l’argent investi parce que nous n’avons pas accès au marché chinois. Je n’ai pas présenté le film au bureau de censure. Je ne le voulais pas. Je savais qu’ils m’auraient demandé de remonter le film. Je préfère que mon film soit visible gratuitement sur l’Internet chinois dans son intégralité que de le sortir dans une version tronquée en salle pour récupérer mon argent. Nous allons tourner un nouveau film en Espagne en mars et cette fois, je serai la productrice avec mon mari comme réalisateur. Je pense écrire mon second film ensuite. J’espère qu’il sera plus facile à financer. [Rires]
Propos recueillis par Gwenaël Germain

Le Festival Allers-Retours - Cinéma d'Auteur Chinois

Créé en 2018, le Festival Allers-Retours est en train de devenir, en à peine trois éditions, le festival de films chinois le plus qualitatif à Paris. Le but pour les créateurs est de faire découvrir au plus grand nombre une large sélections de films chinois d’auteurs, incluant à la fois des premiers films, mais aussi les œuvres les plus récentes de réalisateurs chevronnés. Outre la grande diversité de genres, de styles et de sujets abordés, le festival souhaite également permettre au public de rencontrer les auteurs, par vidéoconférences ou par des rencontres dans les salles avec pour but d’éclairer et de mieux comprendre la société chinoise d’aujourd’hui. Et le succès est au rendez-vous puisque cette année encore les salles du studio des Ursulines affichaient complet. Pour la première fois, le festival a pu passer un partenariat avec le Musée Guimet et organiser des projections dans son grand auditorium. Espérons que cette première sera renouvelée dès l’année prochaine.

Affiche du Festival Allers-Retours, cinéma d'auteur chinois, du 24 janvier au 4 février 2020 à Paris. (Crédit : Festival Allers-Retours)
Affiche du Festival Allers-Retours, cinéma d'auteur chinois, du 24 janvier au 4 février 2020 à Paris. (Crédit : Festival Allers-Retours)

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A propos de l'auteur
Gwenaël Germain est psychologue social spécialisé sur les questions interculturelles. Depuis 2007, il n’a eu de cesse de voyager en Asie du Sud-Est, avant de s’installer pour plusieurs mois à Séoul et y réaliser une enquête de terrain. Particulièrement intéressé par la question féministe, il écrit actuellement un livre d’entretiens consacré aux femmes coréennes.