Revue de presse Philippines - 1er juin 2016

Philippines : la peine de mort pour les journalistes corrompus

Le président philippin, Rodrigo Duterte a voté un programme anti-crime, et s'est engagé à tuer des dizaines de milliers de criminels. Copie d'écran de “Channel News Asia”, le 1er juin 2016.
Le président philippin, Rodrigo Duterte a voté un programme anti-crime, et s'est engagé à tuer des dizaines de milliers de criminels. Copie d'écran de “Channel News Asia”, le 1er juin 2016.
Channel News Asia – Les journalistes sont dans le viseur du président Rodrigo Duterte. C’est ce que rapporte le site Channel News Asia. Le dirigeant philippin a annoncé mardi 31 mai qu’il était légitime d’instaurer la peine de mort contre les journalistes corrompus. Avant d’aller plus loin et d’affirmer : « Ce n’est pas parce que vous êtes un journaliste que vous ne pouvez pas être accusé de diffamation. »

D’après Channel News Asia, les Philippines sont réputées pour être l’un des pays les plus dangereux pour les journalistes. 174 d’entre eux sont morts depuis la chute du dictateur Ferdinand Marcos il y a trente ans. Et le président Duterte de livrer son point de vue sur ces morts :  » La plupart des tués, pour être franc, ont fait quelque chose. Vous n’êtes pas assassiné si vous n’avez rien fait ! «  Rodrigo Duterte a aussi souligné le « nombre important » de journalistes philippins corrompus sans toutefois donner de chiffres.

Elu le 9 mai dernier à la tête du pays, il sera investi le 30 juin prochain. Rodrigo Duterte avait fait campagne sur un programme populiste promettant de mettre fin à la corruption et à la criminalité. Le 15 mai, il avait affirmé vouloir réinstaurer la peine de mort, abolie en 2006.

Pour montrer son exemplarité, l’ancien maire de Davao a formé un gouvernement composé d’universitaires et de proches. Lors de sa première réunion ministérielle, le président philippin avait affirmé que les membres de son cabinet « étaient tous des hommes intègres et honnêtes » selon le quotidien singapourien, le Straits Times. Loin de l’avis de son prédécesseur, Benigno Aquino, qui n’a de cesse de répéter que Rodrigo Duterte était un dictateur en puissance.

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