Pékin accuse Manille de constructions illégales en mer de Chine
Pékin accuse encore Manille d’avoir renié un code de conduite maritime informel datant de plus de 13 ans entre les deux pays : « Les Philippines procèdent à la construction à grande échelle d’installations militaires et civiles, y compris des aéroports, des ports et des casernes sur ces îles depuis de nombreuses années », ajoute le communiqué repris par l’International Business Times.
La Chine et les 10 membres de l’Association des Nations d’Asie du Sud-Est (ASEAN) ont signé un accord en 2002 les engageant à renoncer à la construction de nouvelles structures sur les récifs inhabités et les bancs marins, rappelle de son côté The Guardian. Pékin revendique 90 % des îlots de la mer de Chine du Sud, et notamment plusieurs îles de l’archipel des Spratleys, « illégalement occupées par les Philippines depuis les années 1970 », écrit l’agence Chine Nouvelle reprise par le China Daily et le China Times.
La semaine dernière, c’est le Vietnam qui était dans le collimateur du pouvoir chinois, là encore pour des constructions jugées illégales dans la région. C’est ici la réponse du berger à la bergère pour Pékin ou l’hopital qui se moque de la charité pour Manille. Car depuis quelques mois, ce sont les Chinois qui étaient accusés par leurs voisins de couvrir les mers de Chine de pistes d’atterrissage et de ports militaires. « Vous nous accusez de travaux réalisés en dehors du code maritime, prouvez-le », a répliqué le secrétariat de la présidence philippine dans des propos rapportés par le The Philippines Star à Manille.
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