Politique
Série : Chine, puissance maritime

La Chine maritime et navale (6/7) : pêche et prospection, l'avant-poste de la puissance

La flotte de pêche chinoise a fortement augmenté pour assouvir l'appétit grandissant pour les fruits de mer de la population de Chine populaire et les besoins de ses marché d'exportation. Le poisson est le motif principal des disputes en mer de Chine du Sud. (Source : Stratfor)
La flotte de pêche chinoise a fortement augmenté pour assouvir l'appétit grandissant pour les fruits de mer de la population de Chine populaire et les besoins de ses marché d'exportation. Le poisson est le motif principal des disputes en mer de Chine du Sud. (Source : Stratfor)
Jusqu’où iront les pêcheurs de Chine populaire ? La surpêche près de leurs côtes conduisant à des interdictions, ils s’aventurent aussi loin qu’ils le peuvent. Parfois à la recherche d’espèces protégées, comme le pangolin, pour leurs vertus prisées par la médecine traditionnelle. Leur terrain de chasse reste la mer de Chine méridionale, où ils sont aussi devenus ces dix dernières années les instruments de la puissance maritime de Pékin, qui revendique la quasi-totalité de la zone.

Dossier spécial : La Chine de nouveau à flot

Nouvelle série au long cours d’Asialyst ! Pour marquer à notre façon le 70ème anniversaire de la Chine populaire en 2019, nous vous proposons de comprendre la puissance maritime chinoise dans toutes ses dimensions. Premier volet: « La Chine maritime et navale : hier et aujourd’hui ».

Entre les grandes expéditions africaines et moyen-orientales de Zheng He, au XVème siècle, et le 70ème anniversaire de la marine du régime communiste de Mao, en avril dernier, la Chine a dû repenser tout entier son rapport à la haute mer pour en refaire un élément constitutif de son identité millénaire. Elle s’était un temps repliée sur le continent mais constitue de nouveau une puissance maritime majeure, et même omniprésente. C’est aussi la deuxième force navale du monde en tonnage. Un retour aux sources pour ce vieux briscard des mers, qui rêve de tisser sa toile sur tous les océans.

Retrouvez ici tous les épisodes de notre série « La Chine, superpuissance maritime »

Des bateaux de pêche chinois au large… de l’Argentine. En avril 2016, les gardes-côtes de ce pays sud-américain ont coulé un chalutier chinois dans leurs eaux territoriales. Trois choses remarquables ici. D’abord, l’éloignement par rapport aux côtes de la RPC, plus de 17 000 km tout de même, le navire ayant été coulé non loin de Puerto Madryn, dans l’Atlantique. Ensuite, des membres de l’équipage coulé ont été secourus par un autre navire chinois ; cette percée lointaine n’était donc pas l’acte isolé d’un capitaine téméraire. Enfin, il ne s’agissait pas d’une première, puisque Buenos Aires avait déjà saisi, en 2014, un bateau chinois avec 180 tonnes de poulpe à bord.
Ces marins venus de Chine populaire s’aventurent loin de leurs rivages, comme ceux de biens d’autres pays, mais à une échelle unique cependant. On en trouve également au beau milieu du Pacifique, du côté de Papeete, en Polynésie. Parfois, leur boulimie et le surnombre peuvent poser problème : là-bas, des ONG ont même dû mettre en place un programme de surveillance fondé sur des images satellites pour suivre le rythme.
Le photojournaliste canadien Louie Palu, qui a longuement parcouru l’Arctique, évoque la pêche chinoise en haute mer dans le Grand Nord : « Les Chinois peuvent-ils traverser le détroit de Béring en toutes circonstances ? Je ne sais pas. Mais je ne pense pas qu’on puisse empêcher qui que ce soit de pêcher dans l’Arctique. »
Quid de l’autre passage dans l’Arctique, celui du Nord-Ouest, au-dessus du Canada ? « Ottawa prétend qu’il s’agit de ses eaux, poursuit Louie Palu, et tout le monde répond que ce sont des passages internationaux. De sorte qu’un compromis a été trouvé : « Juste une chose : demandez la permission avant d’y passer. » Je pense que des Chinois pêchent là-bas. Sur les réseaux sociaux, la Chine s’est réjouie : « Voici notre nouveau passage dans l’Arctique ! » Ce qui pouvait se comprendre ainsi : « C’est le nôtre, on peut y faire tout ce qu’on veut ! » Voilà exactement le genre de parole, le genre de malentendu linguistique, qui peuvent créer de la tension et du conflit. »

Pêche et conflictualité

*Rapport d’information de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée Nationale du 17 octobre 2018, portant sur les enjeux stratégiques en mer de Chine méridionale, p.36.
Loin de l’Arctique, le « terrain de chasse » favori des chalutiers chinois reste la mer de Chine méridionale*, dont les ressources nourrissent au quotidien environ 300 millions de personnes de la région. Sauf que la surpêche à l’œuvre dans ces étendues d’eau tarit encore et toujours les réserves de poissons. Si bien que des mesures sont parfois prises : à Hainan, plus grande île chinoise et base arrière des pêcheurs méridionaux, pêcher a par exemple été interdit pendant des mois par le passé. « Les stocks sont épuisés », confiait sur place une vendeuse en 2016, au micro de la correspondante en Chine de RFI, Heike Schmidt.
La consommation chinoise de produits marins représente un tiers de la pêche mondiale. Pragmatiques, les pêcheurs chinois s’aventurent – et ce ne sont pas les seuls – toujours plus loin au Sud à la recherche de poisson, entre autres ressources halieutiques. Cela fait très longtemps que ces marins fréquentent par exemple l’archipel des Paracels. Problème : ils sont de plus en plus nombreux à chercher le gain dans les très disputées îles Spratleys, quitte à se faire attraper sans la moindre ambiguïté possible dans les Zones économiques exclusives (ZEE) d’autres pays.
Cela va même bien au-delà des Spratleys. Illustration avec ces douze marins chinois, attrapés la main dans le sac en avril 2013, en très mauvaise posture, puis condamnés à de lourdes peines de prison pour pêche illégale dans la ville philippine de Puerto Princesa. Leur embarcation, d’une cinquantaine de mètres, s’était encastrée dans les hauts fonds du récif corallien de Tubbataha, un site isolé de la mer de Sulu, réputé pour la plongée sous-marine et inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Un sanctuaire marin, en somme, où les Chinois n’avaient absolument rien à faire. On retrouvera à bord du navire des centaines de pangolins morts et congelés.
Certains Chinois braconnent en mer des espèces protégées, auxquelles la médecine traditionnelle attribue souvent des vertus spécifiques. Les pangolins, qui figurent dans l’annexe 1 de la CITES, sont de grandes victimes de leurs propres vertus. Aphrodisiaques, médicinales voire magiques, leurs écailles sont utilisées pour traiter le psoriasis. Elles porteraient chance, de surcroît. Quant à leur viande, elle est consommée pendant les jours de fête. Toujours sur RFI mais cette fois-ci en République centrafricaine, une vendeuse de la capitale, Bangui, fait ainsi remarquer que des Chinois lui achètent du pangolin régulièrement. « Ils viennent tout le temps au marché pour en acheter », assure-t-elle.
Carte : litiges territoriaux en mers de Chine (orientale et méridionale). Plusieurs territoires sont disputés entre Etats riverains : les îles Senkaku / Diaoyu, les îles Paracels, les îles Spratleys, les îles Pratas, le banc Macclesfield et le récif Scarborough. Réalisation : Alexandre Gandil.
Carte : litiges territoriaux en mers de Chine (orientale et méridionale). Plusieurs territoires sont disputés entre Etats riverains : les îles Senkaku / Diaoyu, les îles Paracels, les îles Spratleys, les îles Pratas, le banc Macclesfield et le récif Scarborough. Réalisation : Alexandre Gandil.

Eaux et merveilles

La mer, et a fortiori celle de Chine méridionale, recèle tant de trésors halieutiques : le guano, utilisé comme engrais pour l’agriculture, ou encore les mollusques, tels que les bénitiers géants, les tortues de mer… Toutes ces « ressources » sont prisées. Ainsi, selon un rapport de l’Assemblée nationale française, la zone recèle « plus de 76% des espèces de coraux de la planète, et six des sept espèces mondiales de tortues marines ». Cela représente les trois quarts des coraux recensés sur Terre, tandis que 6 des 7 espèces de tortues marines existantes y passent durant leur migrations au long cours.
Si le bénitier géant est par exemple en vogue en Chine, c’est parce qu’il véhicule une puissante symbolique luxueuse et protectrice dans le bouddhisme chinois. « Dans les années 1970, la plupart de la région Asie-Pacifique a été nettoyée des bénitiers géants pour leur viande, qui était prisée en Chine pour ses vertus aphrodisiaques supposées », rapporte National Geographic. Zhang Hongzhou, chercheur à la Nanyang Technological University de Singapour, confirme l’explosion de cette demande sur les deux dernières décennies. Le renforcement de la législation autour du commerce de l’ivoire a joué : pour exhiber leur richesses, les nouvelles classes aisées se sont à un moment tournées vers des objets fabriqués à partir de cet « ivoire des mers ».
En matière de pêche, les revendications territoriales chinoises actuelles revêtent une ambiguïté spécifique, qui se retrouve au cœur de l’approche maritime de ce pays. En 1947, deux ans avant que le régime nationaliste de Chiang Kaï-Chek ne laisse place à l’actuelle République populaire de Chine, une carte surnommée parfois « langue de bœuf » a surgi de l’administration de l’ancien empire du Milieu. Elle est appelée aujourd’hui la « ligne en neuf traits » : elle représente la mer de Chine du Sud, avec un grand trait en pointillé pour délimiter ce que les Chinois considère comme relevant de leur souveraineté, pour des raisons « historiques ».
Carte de la mer de Chine du Sud émise en 1947 par le pouvoir nationaliste chinois de Nankin.
Carte de la mer de Chine du Sud émise en 1947 par le pouvoir nationaliste chinois de Nankin. (Source : Wikimedia Commons)
Aujourd’hui, Pékin utilise de nouveau ce document pour revendiquer la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale. Des visées hégémoniques sur la base d’arguments invalidés par la justice internationale, et au sujet de territoires situés à des milliers de kilomètres du continent. Au passage, elles font bien sûr fi des convictions de pays comme le Vietnam, les Philippines, la Malaisie, voire l’Indonésie. Ce document est « terriblement imprécis et terriblement efficace, décrit le vice-amiral français Jean-Louis Vichot. Comme la limite n’est pas tracée, elle est négociable, mais en même temps, vous pouvez jouer sur la frontière en permanence. (…) Vous êtes chez vous, vous n’êtes pas chez vous ; vous ne le savez pas, vous êtes de bonne foi. Mais vous pouvez aussi être de mauvaise foi. »
S’ils ne figurent pas sur la carte de 1947, il en va de la même logique pour les îles et îlots disputés avec le Japon en mer de Chine orientale. La grande Chine ne va pas jusqu’à affirmer trop ouvertement qu’elle s’est faite flouer par Tokyo dans le passé à propos d’Okinawa, où sont présents militairement les Américains. Mais Pékin estime très clairement que les îles Senkaku – Diaoyu en chinois – lui reviennent de droit. Aussi les pêcheurs chinois s’y aventurent-ils. En 2013, des garde-côtes japonais ont arrêté le capitaine d’un navire qui croisait à environ 46 km au nord-est de l’île de Miyako, dans l’archipel d’Okinawa.

À chaque incident ses risques

Chaque empiétement dans une ZEE étrangère est immédiatement suivi de réactions diplomatiques, voire d’une confrontation armée. Le Japon, dont les pêcheurs ont par le passé déjà épousé le comportement des Chinois dans les territoires qu’il conteste à la Russie, a organisé le mois dernier, avec les Américains, l’exercice « Orient Shield 19 ». Le professeur Garren Mulloy en explicite l’objectif : « Personne au gouvernement ou dans l’armée ne dit que cela à voir avec la Chine, mais il est évident que le message est passé. » Car ces dernières années, les navires de pêche ne se promènent jamais vraiment seuls : des bâtiments de la marine chinoise entrent aussi dans les eaux territoriales japonaises.
Même les gardes-côtes taïwanais le font à leur échelle. Le régime de Taïpei étant l’héritier de la Chine de Chiang Kaï-chek, il a les mêmes revendications que Pékin. Si seulement ces incursions « chinoises » n’étaient que le fait de pêcheurs aventureux… Mais au contraire, concernant la Chine continentale, c’est un véritable système à plusieurs échelles qui s’active. Exemple : Scarborough, atoll situé dans la ZEE philippine, hors Spratleys. Stéphane Lagarde, correspondant de RFI à Pékin, relatait les prémices de cette affaire au long cours, sur son blog en 2012 : tout a commencé, écrit-il, « quand le Gregorio Del Pilar, navire amiral de la marine philippine, a tenté d’appréhender douze bateaux de pêche chinois au large du récif de Scarborough. Deux navires de surveillance de la marine chinoise se sont alors interposés. Pékin a ensuite enfoncé le clou en dépêchant sur zone le Yuzheng-310. » Les Chinois, pêcheurs ou autres représentants de l’empire du milieu, ont établi une présence permanente dans l’endroit, jamais démentie à ce jour. Comme à Mischief, cette fois dans les Spratleys, bien des années plus tôt.
En mai 2012, le Gregorio Del Pilar, navire amiral de la marine philippine, a tenté d'appréhender douze bateaux de pêche chinois au large du récif de Scarborough. Deux navires de surveillance de la marine chinoise se sont alors interposés. Pékin a ensuite enfoncé le clou en dépêchant sur zone le Yuzheng-310. (Source : Wikimedia Commons)
En mai 2012, le Gregorio Del Pilar, navire amiral de la marine philippine, a tenté d'appréhender douze bateaux de pêche chinois au large du récif de Scarborough. Deux navires de surveillance de la marine chinoise se sont alors interposés. Pékin a ensuite enfoncé le clou en dépêchant sur zone le Yuzheng-310. (Source : Wikimedia Commons)
Et puis, il y a le soupçon laissé par la « milice », un groupe paramilitaire entraîné par l’armée, et qui soutient les pêcheurs, parfois. Au téléphone, le géographe François-Xavier Bonnet, basé à Manille depuis vingt ans, revient sur une affaire récente qui a enfiévré les Philippins, réveillant aussi ce soupçon : « Dans les Spratleys, au large de Reed Bank, une nuit du début du mois de juin, un navire philippin s’est fait percuter par un bateau chinois aux alentours de minuit. C’est le cuisinier du bateau philippin qui, seul éveillé, a vu une lumière se rapprocher rapidement. Il a tenté d’alerter l’équipage qui dormait, mais trop tard ! Le navire chinois a percuté la coque des Philippins. Puis, au mépris des conventions internationales, il n’a pas porté secours aux naufragés passés par-dessus bord. Les esquifs des Philippins, qui se trouvaient autour, sont donc allés demander secours à un bateau vietnamien qui se trouvait au loin. »
Aux Philippines, cet événement a déclenché une colère populaire difficile à ignorer pour le président Rodrigo Duterte, élu il y a quelques années sur l’idée d’un rapprochement avec Pékin, dans un pays qui jusqu’alors s’insurgeait contre les pratiques des pêcheurs chinois au large de ses côtes. Duterte se trouvait d’ailleurs en Chine au moment de l’incident. Le capitaine chinois du navire incriminé a par la suite présenté publiquement ses excuses et offert une compensation financière aux victimes. Mais dans le fond, rappelle François-Xavier Bonnet, les Chinois considérant que la zone relève de leur souveraineté, ce bateau philippin n’aurait à leurs yeux jamais dû s’y trouver. Des doutes planent sur le navire incriminé, qui pourrait appartenir à la milice.
En 2016, Heike Schmidt de RFI rapportait le témoignage d’un marin basé à Hainan : « Les pêcheurs continuent d’aller dans les eaux disputées. Par exemple, pour ce genre de vaisseau, son propriétaire touchera s’il y va, une subvention, dans les 1 500 euros par mois. » Et d’ajouter ce petit quelque chose qui prouve bien que les buts dépassent la simple pêche : « Qu’on y pêche ou pas, on touche la subvention pourvu qu’on soit présent sur cette zone. La Chine dispose d’assez d’argent et elle n’a peur d’aucun autre pays ! » Une autre subvention serait allouée à des pêcheurs qui aident à poldériser, se murmure-t-il dans les ports de l’île.

Pétrole et gaz

*Lire aussi « The South China Sea Disputes », in Southeast Asian Affairs, 2000.
La pêche, avant-garde de la puissance ? Pas seulement elle. Quid des affaires de prospection et d’exploitation énergétiques offshore, qui alimentent depuis des décennies les disputes entre la Chine et ses voisins ? Tout le monde semble croire à tort ou à raison que la mer de Chine méridionale regorge de gaz et de pétrole. Le site Asia Maritime Transparency Initiative (AMTI), du think tank CSIS, basé à Washington, a récemment publié une carte interactive résumant les estimations d’hydrocarbures pour la seule mer de Chine du Sud. Dans un article des Dossiers du CERI*, François Bafoil, chercheur au CNRS, tempère néanmoins toutes les ardeurs : « Personne n’est en mesure de chiffrer exactement leur ampleur. »
Qu’à cela ne tienne ! La Chine prend très au sérieux la recherche de nouvelles ressources loin de ses côtes, bien au-delà du seul archipel des Paracels, revendiqué par le Vietnam, où elle a déjà trouvé du gaz. Ses activités occasionnent des incidents réguliers, impliquant navires et autres plateformes mobiles. Cela ne concerne pas uniquement les eaux peu profondes : à l’aune des célébrations du 70ème anniversaire de la République populaire, Pékin a annoncé avec fracas le déploiement de la plateforme pétrolière en eaux profondes Haiyang Shiyou 982.
Cet été, le prospecteur océanographique Haiyang Dizhi 8, et deux vaisseaux armés des gardes-côtes chinois, sont venus perturber un projet vietnamien d’exploration pétrolière autour de Vanguard Bank, à l’intérieur de la ZEE de Hanoï. La séquence rappelle que le cycle d’incidents sino-vietnamiens commencé en 2014, autour de la question énergétique en mer non loin du Vietnam ou ailleurs, continue encore aujourd’hui. Les navires en question semblent avoir finalement quitté la zone disputée, rapportait le South China Morning le 23 septembre dernier. Jusqu’à la prochaine fois ?
Par Joaquim Gaignard

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A propos de l'auteur
Licencié de Paris 1 Panthéon-Sorbonne en histoire, Joaquim Gaignard est étudiant en Master de Relations Internationales à l'école doctorale de Sciences Po. Ses thèmes géopolitiques de prédilection : l'Asie, la Chine, les régions polaires, les relations diplomatiques et le transnational.